Les démarches des associations des ayant-droits et de la Kasma des Moudjahidine ont finalement abouti. Une enveloppe financière est dégagée afin de réhabiliter le carré des martyrs d’Adila, sur la RN68 à la sortie de Tizi Gheniff en allant vers Issers. D’ailleurs, un avis d’appel d’offre a été lancé à cet effet. « Nous avons formulé plusieurs demandes à ce sujet », nous a confié un membre de l’association des fils de Chahid de la localité. Notre interlocuteur rappelle que des correspondances ont été envoyées au président de l’APC à plusieurs reprises. Il cite celles du mois de mars 2010 et de juillet de la même année. Ainsi, la rénovation de ce carré est un pas à faire pour redonner à cet endroit la place qui doit être la sienne dans cette cité et par devoir de mémoire dû à nos valeureux Chouhada. Mais ce qui est encore plus important aux yeux des responsables de ces associations est la confection de la liste des martyrs inhumés au niveau de ce carré. « Nos recherches ont avancé. Toutes les investigations que nous avons faites sont concluantes, du fait que nous avons déjà plus de 98% des noms », a ajouté Aâmi Ali, en sa qualité de président de la Kasma des Moudjahidine. Si cette réhabilitation est arrachée, il reste encore un combat à mener par l’ensemble de la famille révolutionnaire, celui de la réhabilitation de tous les sites historiques qui se retrouvent à l’abandon, et même parfois squattés. Nos interlocuteurs nous ont signalé les prisons de M’Kira et de Tizi-Gheniff, le camp militaire de Tamdikht, actuellement squattée, ainsi que les SAS du point dit 636 et de Sidi Hayoun. « C’est tout un pan de notre histoire qui s’en va, sans que personne ne bouge le petit doigt », tel est le commentaire d’un représentant de la famille révolutionnaire. Et de conclure: » À ce rythme, d’ici quelques années, les futures générations ne sauront rien de notre histoire ». Tous nos interlocuteurs ont tenu un lancer un ultime appel en direction des responsables locaux et à ceux de la wilaya afin de se pencher sur ce problème et éviter, de la sorte, l’oubli de tous ces lieux et endroits qui sont un patrimoine à sauvegarder.
Amar Ouramdane.
