Le problème des résidents de l’EHS de Oued Aïssi dont l’activité a été gelée par la direction de l’établissement depuis le 25 fevrier dernier, reste posé dans sa globalité. En effet, les concernés n’ont toujours pas repris leurs activités. A cet effet, les résidents de dit établissement prévoient de tenir une assemblée générale, demain après midi, au niveau du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou, pour tenter de trouver une solution à leur problème et débattre des démarches à entreprendre, a-t-on appris auprès de certains d’eux. Ces derniers affirment s’être entretenus, une nouvelle fois la semaine dernière, avec M. Chaguetmi, le DSP de Tizi-Ouzou, pour aborder encore une fois la situation qui prévaut au sein de l’EHS Fernane Hanafi, mais également pour réclamer une résolution de leur problème qui a duré dans le temps, précise notre source. Ces futurs psychiatres indiquent qu’ils exigent de reprendre leurs activités avec leur formateur, le Pr Ziri, en l’occurrence. « Nous n’allons reprendre les activités que si le Pr Ziri est avisé. Certes, nous avons vu qu’ils ont accroché une note dans laquelle ils déclarent vouloir nous faciliter la tâche pour la reprise de nos activités, mais ils n’ont rien demandé de manière officielle à notre formateur, notamment pour la reprise de nos activités à l’EHS », expliquera l’un des résidents qui ajoute :
« Mais c’est insensé ce qu’on veut nous imposer, à savoir reprendre nos activités sans notre formateur… Mais ou est ce qu’on est allé chercher cette logique ? » s’interroge t-il. Rencontré hier, au niveau du CHU Nedir Mohamed, dans le cadre de la première journée nationale de psychiatrie, le Pr. Boudef, président du Conseil pédagogique national des spécialités, dira sur ce sujet : « Nous ne pouvons, en aucun cas, empêcher les résidents de se former, et cela à travers toutes les structures étatiques ». Il ajoutera qu’« il parait que c’est le Conseil médical qui s’est réuni et qui, par la suite, avait pris la décision d’interdire à ces résidents de se former. Je pense que c’est une action épidermique et incompréhensible de la part du Conseil médical qui en veut à un universitaire ». Selon le Pr Boudef, ce n’est pas normal que « ce problème se pose ainsi, du jour au lendemain ».
« Jusqu’à présent, ce problème n’a jamais été posé et c’est surprenant qu’il vient se poser comme ça et d’une façon soudaine.
Car, les responsables s’entendaient bien entre eux. Les résidents sont là-bas depuis longtemps. Ils les aident pour se former, puis, d’un coup, le Conseil médical se réunit et prend la décision que les résidents ne doivent plus être là », regrette t-il. Le Pr Boudef précisera que c’est une réaction « irresponsable de la part du Conseil médical, pour des raisons que nous ignorons. Car, un Conseil médical est là pour trouver des solutions positives aux problèmes, pas pour en créer. J’espère que ce malheureux incident prendra fin rapidement ». Le président du Conseil pédagogique national des spécialités conclura en affirmant que sa présence a pour but de mettre fin à ce problème qui perdure depuis le 25 février dernier. « Je suis là pour faire un écrit que j’enverrai au responsable de l’EHS de Oued Aïssi, dans lequel je mentionnerai que l’enseignement doit se faire au sein de l’EHS et qu’ils doivent sursoir à leur décision », a-t-il dit. Un médecin résident, contacté par nos soins, affirmera qu’après avoir tenté de trouver un terrain d’entente, en interpellant plusieurs responsables locaux, notamment le DSP, les résidents comptent interpeller la tutelle en envoyant un écrit au ministre de la Santé afin de trouver une solution à ce problème.
Samira Bouabdellah.
