L’Internet fait défaut

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Timizart est une région qui souffre de beaucoup de problèmes auxquels s’ajoute le manque d’Internet. Cette technologie, qui, à la base, permet aux citoyens de communiquer et de s’informer, tourne malheureusement en un véritable casse-tête pour les habitants de certains villages de cette municipalité. L’accès à l’Internet est pénalisé par l’absence de ligne téléphonique dans la plupart des villages de cette commune tel que Abizar, Iadjemat, Taouint, Ibdache, Izarazen, Imaloussen et d’autres. Pour se connecter, les citoyens de tous les villages de cette commune sont contraints de se déplacer au chef-lieu communal, Souk El Had. Une fois sur place, le flux d’internautes, partant à la conquête de cette nouvelle technologie, se heurte à d’autres problèmes. Le prix de la connexion avoisine les 70 DA à l’heure et le matériel mis à leur disposition n’assure pas une connexion fluide. « Y a pas de connexion, ça fait une heure que j’attends là mais en vain », dira Akli, jeune étudiant du village d’Abizar. Les habitués de ces lieux, comme Djamel, un jeune d’Ibdache, déplore le manque de place, « les cybers de Souk El Had ne sont plus en mesure d’accueillir tout le monde, ils sont, tout le temps, saturés d’où la nécessité d’en ouvrir d’autres». Des fois, les internautes, qui se lassent d’attendre pour qu’un poste soit libéré sont contraints de partir vers les communes voisines, comme Fréha ou Iflissen distantes de 24 Kms du chef-lieu communal. Ce sont, surtout, les étudiants et les élèves qui sont les plus touchés par ces contraintes. « Pour faire une brève recherche, je dois me lever tôt le matin. Pour une pauvre formalité de dix minutes, c’est toute une demi-journée que je perds », soupire un lycéen de Taouint. Les établissements scolaires de Timizart, tels que le collège de Souk El Had, et le lycée Aït Bata, ne sont pas encore dotés d’internet. Ce manque est bien ressenti au milieu des élèves qui attendent que leurs administrations prennent des initiatives, afin de créer des espaces où ils pourront faire leurs recherches. « Le taux de réussite dans notre lycée, au baccalauréat, est toujours très élevé. On occupe les premières places au niveau de la wilaya. Les pouvoirs publics doivent faire un geste de reconnaissance à notre égard, l’installation de l’internet sera plus qu’utile », espère Malika, une jeune élève au lycée Aït Bata.                            

Haroune Talanana

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