Après deux réussites avec Djamila Sahraoui à la réalisation de deux films documentaires intitulés l”Algérie, la vie toujours et Les arbres poussent en Kabylie, voilà que le réalisateur du cinéma amateur, Zidi Mourad, cet enfant de Tazmalt, renoue avec le cinéma par un court-métrage dont son avant-première a eu lieu à la Maison des jeunes de la ville de Tazmalt en présence de certaines personnes connues dans le milieu cinématographiques tels que le réalisateur Assam Mahmoud, Mahya Ahmed.Le court-métrage de 46 minutes qui a pour titre Ahmed et dont le tournage a eu lieu à Boudjellil, nous relate l’histoire d’un garçon qui, après avoir perdu ses parents, se retrouve seul avec son grand-père, cordonnier de son état et que l’âge avancé et sa maladie empêchent de subvenir aux besoins de l’enfant. Informé du mal dont souffre son grand-père, l’enfant quitte les bancs de l’école tôt pour s’adonner à différents métiers dont la récolte d’olives pour économiser l’argent nécessaire à l’opération chirurgicale que doit subir son grand-père.Un jour, en rentrant à la maison, l’enfant tout content d’avoir enfin la somme qu’il fallait pour soulager son grand-père de la maladie qui le ronge sans cesse, fut surpris de le trouver mortdans son lit.Ayant perdu tout espoir en la vie après avoir perdu ce qui lui restait et qui lui était très cher, l’enfant prend ses bagages et, après un recueillement sur la tombe de son grand-père, quitte le village pour une destination inconnue.Pour le réalisateur, ce court-métrage est un hommage à tous ces jeunes enfants exclus tôt des milieux scolaires ou qui le quittent de leur propre gré pour subvenir aux besoins de leurs familles pour lesquelles ils sont responsables avant l’âge adulte et ce, pour mille et une raisons”.Quant à d’éventuels projets, Zidi Mourad nous fera savoir que “après le mixage de ce film qui se fera en France, je participera au festival qui aura lieu à Ghardaïa en décembre, organisé par le HCA”. Et d’ajouter que “cette réussite est due à la collaboration de Dadache Djamel, Hamidouche Amirouche et Bouchrit Ali et sans eux je ne serais pas arrivé là”.Le réalisateur ne compte pas s’arrêter à si bon chemin puisqu’il envisage d’ores et déjà de réaliser un autre documentaire sur les différents artistes de la région, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens, comédiens ou chanteurs et qui demeurent toujours inconnus du public.
Achiou Lahlou