Comme pour toutes les communes de la wilaya, la date butoir pour la finalisation de la numérisation des actes d’état civil, à Draâ El-Mizan, est fixée pour la fin de ce mois de mars.
À Draâ El-Mizan, cette opération a atteint le taux d’avancement de 60%, ce qui est peu. Cela a été justifié par diverses raisons. « Au total, nous avons 270 000 actes à numériser », nous a confié le secrétaire général de l’APC. Notre interlocuteur nous accompagne dans les bureaux réservés à cette opération. Effectivement, l’équipe travaille toute la semaine, y compris les vendredi et samedi. « Ce qui pose problème, c’est surtout les anciens actes, ceux de 1889, car ce sont des textes et non des actes avec corps. Ce n’est qu’en 1890, que la commune mixte a eu son premier registre. Il ne faudra pas oublier que la traduction du français à l’arabe doit être minutieuse, sinon on aura des problèmes qui ne seront ensuite réglés que par le tribunal. Il vaut mieux avancer doucement et sûrement », nous a répondu un fonctionnaire désigné pour superviser l’opération. Dans cette virée sur les lieux, il nous a été donné de constater des registres entièrement détruits par les diverses manipulations. C’est d’ailleurs avec l’une des une très grande précaution que les agents les manipulent pour éviter d’autres dégradations. Nous avons constaté une grande mobilisation pour mener à terme ce travail. En plus des agents de l’APC, toutes les communes de la région y ont affecté du personnel, selon les moyens de chacune d’elles, pour aider l’équipe de la mairie de Draâ El-Mizan. Il y a aussi la participation d’autres organismes, tels les établissements scolaires et de formation qui ont aussi affecté leur personnel. Même une école de formation privée de la ville a mis dix stagiaires, munis de dix micro-ordinateurs à la disposition de l’APC. En tout cas, le travail avance normalement. Il faut dire que le nombre d’actes est énorme, vu que Draâ El Mizan est une commune mère et que par le passé elle englobait aussi les communes d’Ait Yahia Moussa, Frikat, Ain Zaouïa, Tizi-Gheniff, M’Kira, Assi Youcef, Mechtras … etc. D’ailleurs, le secrétaire général de l’APC a tenu à remercier, particulièrement, la commune d’Assi Youcef pour sa contribution assez remarquable dans cette opération de numérisation. En dépit de cette mobilisation, tout le monde s’accorde à dire que les délais accordés ne seront pas respectés. « Il vaut mieux prendre un peu de retard que de faire un travail bâclé. Il ne faut pas oublier que cette numérisation sera utilisée dans un cadre national. Après que toutes les communes d’Algérie eurent numérisés tous les registres, tout citoyen pourra se faire délivrer un acte de naissance partout sur le territoire national », a conclu notre guide.
Amar Ouramdane