Des familles en danger à Tighilt !

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C’est au quartier dit Tighilt, au chef-lieu de la commune de Boudjellil, que sont perchées, sur le sommet d’un précipice, quelques treize constructions modestes et traditionnelles, habitées par des familles nombreuses. 

En tout, on dénombre plus d’une centaine d’habitants qui se retrouvent encore logés dans des taudis délabrés, mais surtout à très haut risque d’effondrement. En effet, l’histoire de ce quartier populeux, formant presque un village à lui seul, remonte à 1979, lorsque des habitants, inquiets, avaient porté leurs préoccupations relatives à la solidité du sol sur lequel sont bâties leurs maisons. Après étude du terrain par les services concernés, toute cette zone longeant une distance qui dépasse 1000mètres, fut classée comme étant une zone sinistrée. Depuis, tous les habitants de ce quartier en péril furent indemnisés, soit en espèce pour les uns, ou en logements pour d’autres. Le problème, alors, semblait être résolu définitivement. Mais ce n’est pas le cas de nos jours, vu que des familles continuent à y résider et à afficher exactement les mêmes peurs que leurs parents et grands-parents. « Je suis né dans cette maison que vous voyez à quelques centimètres du ravin. Mon grand-père avait été indemnisé au même titre que tous les autres, mais il n’a jamais quitté sa maison », dira un jeune habitant. Les réclamations de ces familles sont, donc, toujours vouées à l’échec auprès des autorités locales. Par ailleurs, d’autres propriétaires de terrains nous exposent un autre problème qui fait réellement perdurer cette situation chaotique. Selon eux, il est incompréhensible que les autorités continuent à délivrer des permis de construire dans une zone pourtant sinistrée. Comme ils n’arrivent pas à comprendre que des propriétaires ont pu légalement vendre leurs maisons.  Enfin, il est urgent de signaler que des vies humaines continuent d’affronter la mort au quotidien et de décrier ce silence assourdissant et complice de toutes les parties concernées.                  

M. S.

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