Les communaux d’Alger menacent de durcir le ton

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En grève depuis dimanche dernier, la coordination des sections syndicales des communes d’Alger, affilée à l’union générale des travailleurs algériens (UGTA), menace de durcir le ton, si la tutelle ne donne pas une suite favorable à sa plate-forme de revendications.

« Notre grève est toujours maintenue, puisque il n’ya aucune suite de la part de la tutelle », a affirmé hier, Youcef Achour, le coordinateur de la même organisation syndicale. Il précisera que le taux de suivi enregistré au début de cette grève est de 100%, à travers 36 communes de la wilaya d’Alger, à l’exception de Kheraissia, Staouéli et Douera, où le taux d’adhésion est estimé entre 20 à 40%. M. Youcef Achour fait état de 15 communes qui n’ont pas participé à cette action de protestation, car elles ne disposent pas de sections syndicales. La coordination des sections syndicales des communes d’Alger menace de radicaliser leur mouvement de protestation, si le département de la tutelle ne prend pas en charge leurs doléances. Par ailleurs, une virée à l’APC de Sidi M’hamed nous a permis de constater le désarroi des citoyens qui n’arrivent pas à retirer leurs documents, à cause de ce débrayage qui s’étalera jusqu’à la semaine prochaine. « À chaque mouvement de protestation, c’est toujours le citoyen qui est pénalisé. Je suis obligé d’attendre une semaine pour retirer les documents dont j’ai besoin », s’est indigné un citoyen. Pour les grévistes, ce mouvement est le seul moyen pour exprimer leur ras-le-bol et pousser la tutelle à répondre à leurs doléances. « On ne demande que nos droits socioprofessionnels », a lancé un gréviste. Parmi les revendications mises en avant par la coordination, figurent l’augmentation des salaires des travailleurs communaux à 40.000 DA, comme seuil minimum, la permanisation de tous les travailleurs contractuels dans leurs postes avec un effet rétroactif à partir de 2008, l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail et l’augmentation de la prime de départ en retraite à 30 mensualités. Les grévistes revendiquent, également, la promulgation de la loi portant modalité d’indemnisation de l’exercice de la délégation de signature et des préposés aux guichets de l’Etat civil, la révision du statut des travailleurs des communes, ainsi que la révision des primes de transport et de panier.

 Samira Saïdj 

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