Après avoir vibré des jours durant au rythme des projections et autres manifestations de la treizième édition du festival du film amazigh, l’un des plus importants événements culturels que connait la wilaya, Tizi-Ouzou se met à l’heure de vérité et tout le monde se pose la question si le scénario de l’avant précédente édition ne se reproduira pas ? L’Olivier d’or aura-t-il un lauréat cette fois ? En effet il n’est pas totalement acquis que l’olivier d’or sera décerné comme ce fut le cas à la onzième édition qui avait pris ses quartiers à Azeffoun, en 2011, même si des indiscrétions avisées soutiennent que, « sauf vraiment retournement de situation, le premier prix devrait bien revenir à quelqu’un. » C’est les propos d’un membre du jury qui ne s’aventure pas à dire plus surtout que ses camarades appelés à trancher sur les distinctions de cette 13e édition ont catégoriquement refusé de se prononcer sur la question. « On n’a pas encore visionné l’intégralité des films et par devoir de réserve, on ne peut livrer aucune appréciation ». Néanmoins, notre interlocuteur concède que « la moisson de cette année n’est pas mal ! » Une phrase qui révèle en tous les cas un sentiment de satisfaction chez le jury. Ce qui augure que l’Olivier d’Or sera bel et bien attribué cette édition. Une édition qui a été par ailleurs marquée par l’affluence des amoureux du septième art et les adeptes des salles obscures qui se sont rués vers la grande salle de la Maison de la culture pour assister aux projections. Le petit théâtre de la même enceinte culturelle ou se tenaient les conférences, la cinémathèque et le théâtre régional Kateb Yacine, qui ont également abrité des projections, n’ont pas désemplis non plus. A rappeler que cette 13ème édition, au cachet particulier, est dédiée à feu Abderahmane Bouguermouh, l’un des monuments du cinéma algérien. Plus de trente trois films (33) ont été en compétition, dont dix sept (17) ont été inscrits dans la catégorie « Olivier d’Or », neuf (9) en « Jeunes talents », trois (3) en « Doublage » et quatre (4) en hors compétition. Selon des avis de cinéphiles, la qualité des films et des documentaires en compétition s’est nettement améliorée par rapport aux éditions précédentes. Mais ce qui a le plus ravi les enfants, qui ont été très nombreux à se rendre les après-midi à la grande salle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, c’est les films d’animation en compétition dans la catégorie doublage, notamment « Kiki le viking 2 », « Parous et planète Hulk », qui ont drainé beaucoup de familles ressorties de la salle enthousiastes. De même que certaines ne s’étaient pas empêchées d’aller dire, de vive voix, leur joie aux comédiens lors des débats qui suivent les projections. Une semaine très riche, donc, en émotions et en découvertes, dédiée à la gloire du cinéma d’expression amazighe. Quant aux avis sur la qualité des projections, ils sont partagés. Mais l’on peut dire, d’ores et déjà que les thèmes traités ont, pour la plupart, répondu à l’attente du public qui reste, toutefois, sur sa faim s’agissant des aspects techniques qui restent à peaufiner.
Karima Talis