Discussion autour du CET

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C’est dans la journée de mardi dernier que s’est tenue une première réunion de travail relative au projet portantsur la réalisation d’un centre d’enfouissement technique pour la commune de Boudjelil.

En effet, cette réunion dite de « prise de contact » a eu lieu en présence du chef de la daïra de Tazmalt, du directeur de l’environnement de la wilaya de Béjaïa, du P/APC de la commune de Boudjelil et des représentants du mouvement associatif local. Ce dernier est représenté par l’association socioculturelle Ifri Lbir, l’association culturelle Echo des jeunes, l’association culturelle Tiwizi, l’association sportive Ath Abbas, ainsi que le président de la section de Béjaïa de l’association nationale du développement rural.  Autour d’une table ronde, le directeur de l’environnement, après le mot d’ouverture du chef de daïra, explique, aux présents, la différence entre une simple décharge gardée et un centre d’enfouissement technique. Il la présente comme étant une nouvelle technique appliquée en Algérie pour mettre fin aux décharges anarchiques et à la pollution des eaux notamment. Selon lui, il est question d’enfouir les ordures de sorte à les récupérer plus tard, sans procéder à l’incinération, bien évidemment. « Le projet de réalisation de ce CET, ayant bénéficié par le passé d’une enveloppe de plus de 10 milliards, a été déjà contesté et puis bloqué par la population de la localité de Tala Lbir », dira-t-il. Ce point a été abordé durant la réunion à travers laquelle ils ont procédé à l’analyse des arguments de blocage avancés actuellement par des représentants de la société civile. Entres autres, ils insistent sur la nature des déchets à y déverser pour étaler ensuite sur les grands risques d’explosion et d’inondation que pourrait provoquer le moindre disfonctionnement ou négligence au niveau du centre. C’est pour cela, d’ailleurs, qu’ils demandent l’éloignement de ce site, le plus loin possible, des habitations. Sur ce point, le directeur de l’environnement a déclaré que ce centre d’enfouissement est conçu uniquement pour la localité de Boudjelil et il n’est destiné que pour les déchets ménagers. Quoi que des garanties soient données par des spécialistes aux représentants de la société civile, ces derniers leur suggèrent d’effectuer une visite sur les lieux en question pour trouver la possibilité de réaliser plusieurs accès, menant à ce centre, autres que les routes des villages. Par ailleurs, ils demandent que ce centre soit pris en charge entièrement et directement par la direction de l’environnement et non pas par les services de la mairie de Boudjelil, vu les moyens minimes dont dispose cette dernière. Enfin, les autorités souhaitent un travail de sensibilisation à mener par le mouvement associatif par rapport à cette méthode d’enfouissement des ordures. En attendant la visite des spécialistes de l’environnement et la réunion qui sera programmée incessamment, la commune continue à vivre au rythme des décharges anarchiques éparpillées dans les forets avoisinantes, notamment aux abords de l’Oued Sahel.

M. S.  

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