Le premier Colloque sur l’Urbanisme, le bâtiment, les infrastructures et la construction CUBIC se tiendra du 10 au 13 avril prochains à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
L’annonce a été faite par M. Rachid Guerbas, président de l’association Espace pour promotion de l’investissement (EPI), organisatrice de l’événement, lors d’une rencontre avec certains organismes partenaires de l’événement, CCID, APC, APW, CFPA et associations entre autres, lors d’un point de presse, à l’hôtel Lalla Khedidja, la semaine dernière. Au cours de son intervention, le président d’EPI a exposé les contours de la rencontre et l’importance de ce colloque qui a pour ambition d’être « un outil de promotion des potentialités de la wilaya, des compétences et de l’outil de réalisation. C’est aussi une occasion pour les acteurs économiques, qu’ils soient institutionnels, publics ou privés, de participer au développement local de la région ». Il rappelle que « la wilaya de Tizi-Ouzou dispose de plans de charge et des chantiers qui assurent aux entreprises de retombées économiques très positives et des rentabilités avérées ». Pour M. Guerbas, le colloque aura divers objectifs, à savoir la promotion des potentialités de la wilaya sur le segment économique, la mise en relation des opérateurs en vue de créer des synergies, indispensables pour insuffler le développement du secteur du bâtiment et de l’urbanisme sur le territoire de la wilaya. Le colloque, selon l’intervenant, est aussi un vecteur de transfert de connaissances à travers une série de communications portant sur les potentialités, les réalisations et les nouveaux modes d’intervention des entreprises dans ce domaine crucial pour le développement de la wilaya ». Pour M. Meziane Medjkouh, Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Djurdjura (CCID), » cette initiative est louable, elle est à encourager, car la thématique du bâtiment et des travaux publics est indispensable pour notre wilaya ». Il dira que sur les 10 500 entreprises de la wilaya, 2450 activent dans le bâtiment, soit 24 %. Il dira aussi que leur nombre représente 36 % des entreprises de bâtiment à l’échelle nationale. Le conférencier se désole que la wilaya de Tizi-Ouzou est en déficit dans ce domaine du bâtiment. « Il faut mieux s’organiser pour redynamiser le secteur, tout en multipliant les regroupements des entreprises », dira l’orateur. Il n’omet pas de citer les difficultés des entreprises à aller de l’avant à cause de multiples contraintes, notamment bureaucratiques. « Les valeurs ajoutées doivent être réparties équitablement entre les entreprises. Les potentialités existent, les lenteurs doivent être bannies pour faire avancer les choses ». Pour le représentant de l’APW, M. Mohamed Achir, « ces activités sont porteuses d’espoir, mais il faut œuvrer à réveiller la société civile afin de construire un Etat moderne, et cela ne se fait pas au hasard. C’est l’affaire de tout le monde. Il faut créer une nouvelle dynamique, car on n’achète pas un modèle de développement. Il se construit par ses acteurs, convaincus d’une situation, idéologique, économique et historique, de leur pays ». La représentante de l’APC de Tizi-Ouzou, Mlle Athmani, a souligné dans son intervention qu’il y avait un grand problème de communication. Elle ajoutera qu’à Tizi-Ouzou, la situation de l’urbanisme est catastrophique. Abordant la qualité des projets réalisés, elle dénoncera : » Ce ne sont pas les compétences qui sont engagées dans ce domaine. Et c’est sur cette situation alarmante que la nouvelle APC se penchera pour une meilleure attribution des marchés. Ça se fera au plus méritant ». M. Rabah Chouane, chargé de la thématique du colloque, proposera d’identifier des problématiques qui pourraient être porteurs d’éventuels thèmes. « Pour le colloque, huit communications environ sont prévues », annoncera-t-il. Au cours des débats qui s’en suivirent, les participants ont répondu à quelques questions posées par des journalistes. C’est ainsi que Medjkouh a abordé le problème du foncier dans la wilaya, qu’il dit « préoccupant ». Il déplorera le nombre d’entreprises qui existent dans la wilaya. « Il y a 12,5 PME pour 1.000 habitants à l’échelle nationale, contre 6,5/1000 à Tizi-Ouzou, c’est alarmant ». Il expliquera que « la sphère commerciale à Tizi-Ouzou a pris le dessus sur la sphère productive ». Interrogé sur les zones d’activités, le conférencier dira que les autorités doivent régler dans les meilleurs délais en se lançant dans la (re)création de ces zones et de les promouvoir et aussi de « les attribuer à ceux qui ont rapportent à la wilaya ».
Arous Touil.