Le centre-ville de Djebahia, à une trentaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, connaît une dégradation tous azimuts. L’exemple le plus édifiant de cette détérioration du cadre de vie est l’avenue principale de la ville, à savoir le boulevard Rabah Dermouche. Ainsi, cette artère très fréquentée du chef-lieu communal se trouve dans un état de délabrement très avancé. En effet, outre les crevasses et autres nids de poules qui jalonnent ce boulevard, c’est l’insalubrité ambiante des lieux qui provoque l’ire de la population. Cette dernière constate avec impuissance ce qu’elle a qualifié de «catastrophe sanitaire». Au niveau de cette avenue, les ordures ménagères et autres déchets s’entassent, formant, ainsi, en quelques endroits des monts de détritus. Cette saleté engendre des effluves d’odeurs nauséabondes et constitue un vivier pour les insectes et les rats. D’ailleurs, et selon plusieurs avis recueillis, il a été constaté une prolifération inquiétante des rats et autres bestioles rampantes, provenant des ces décharges sauvages. L’une d’entre-elles se trouve à proximité de l’école primaire « Colonel Si Youcef », à un jet de pierre du siège de l’APC. Les habitants des quartiers avoisinants ont fait part de leur «désarroi» face à cette situation. El Hadj Noureddine, retraité de son état, a souligné que «ces derniers temps, la ville de Djebahia est devenue invivable du fait de la saleté qui l’envahit. Les services communaux sont en partie responsables de cette catastrophe sanitaire». Toujours au niveau de l’avenue Dermouche Rabah, et plus précisément à proximité du siège de la bibliothèque communale, on a constaté bon nombre d’égouts à ciel ouverts et autres canalisations d’assainissement dans un piteux état. Interrogés sur le sujet, certains citoyens ont indiqué que l’APC a été saisie, plusieurs reprises, dans le but de colmater les fuites des eaux usées qui s’échappent des canalisations, mais aucune suite n’a été donnée à leurs doléances. Même constat à proximité du marché de fruits et légumes, situé à la sortie oust de la ville. Les décharges sauvages y sont légions, sans parler des sempiternels égouts à ciel ouvert qui représentent un danger permanent pour les habitants, et les moustiques et les mouches qui «accompagnent» les citoyens dans leurs emplettes.
Ramdane. B.
