Amzal Mourad, candidat indépendant à Saharidj, est parmi les 38 têtes de liste en lice à Bouira, le profil le plus “intéressant”. D’abord son âge. Dans un pays où l’on considère un homme politique de cinquante ans de “encore jeune”, l’Indépendant de Saharidj, 27 ans, passerait carrément pour un bébé. “Il est trop jeune !”, trouveraient matière à dissuader les électeurs ses adversaires concurrents. Dans l’une de nos éditions, nous l’avions présenté à nos lecteurs comme un candidat sans “mordant”. Le qualificatif avait “irrité” le postulant indépendant qui se présentera à notre bureau pour nous le faire savoir. Spontanément et sans s’encombrer du politiquement correct, Amzal Mourad nous explique sa démarche motivée par cette rage qui anime tous ces jeunes exclus et sans statuts. Chômage est le mot qui revient le plus souvent dans les propos du candidat. Même s’il est redondant, le mot est “vrai”, il n’est pas démagogique. En réalité le mot chômage ne peut être que vrai dans la bouche d’un chômeur. Amzal Mourad est chômeur, quand il n’est pas recruté pour un temps, dans le Sud. Son niveau d’instruction (cycle secondaire), serait un handicap pour prétendre gérer les affaires de la commune, trouverait l’électorat. S’il est vrai qu’il est exigé des candidats un minimum, le bon sens, celui de la réalité du terrain, n’est pas forcément l’apanage de l’énarque. De toute façon, transparence, chômage, développement, les trois maître-mots en campagne, depuis deux semaines, sonnent justes dans la bouche du candidat intrépide de Saharidj.
T. O. A.