L’enfer pour passer Issiakhen !

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Les usagers du tronçon routier Tizi-Ouzou-Azazga déploraient, depuis quelques temps déjà les interminables encombrements auxquels ils faisaient face quotidiennement.

Avec l’entame des travaux de la trémie d’Issiakhen, Ils viennent de découvrir qu’ils n’avaient, finalement, encore rien vu…

Hier, c’était en effet l’enfer. Beaucoup d’usagers ont d’ailleurs préféré rebrousser chemin. De monstrueux bouchons se sont formés au niveau de la localité d’Issiakhen. Les files de véhicules s’étalaient sur des kilomètres. «J’ai fait plus de trois heures pour rejoindre la ville de Tizi-Ouzou, où je travaille», déplore un habitant de Tizi Rached. D’ailleurs, l’ensemble des fonctionnaires et des travailleurs activant dans les différents secteurs sont arrivés en retard à leur lieu de travail. « Je suis arrivé à 11h », témoigne un fonctionnaire. Ce dernier, à l’instar des autres usagers, craint que cette situation ne s’inscrive dans la durée. Et il a bien raison, dans la mesure où les travaux lancés pour la réalisation de la trémie au niveau de cette localité d’Issiakhen viennent à peine de commencer. Et c’est bien sûr ce chantier qui est derrière cette stase qui ne fait donc que commencer. Les milliers d’usagers n’ont donc qu’à prendre leur mal en patience, et ce n’est pas du tout évident. Le calvaire des usagers a en fait commencé avant-hier déjà en milieu d’après-midi, lorsque l’entreprise en charge du projet de cette trémie à procédé à la fermeture d’une voie au niveau du carrefour d’Issiakhen. Aucune annonce n’a été faite au préalable par les pouvoirs publics, dont la direction des travaux publics de la wilaya qui se devait d’aviser les usagers. Ceux-ci auraient, en effet, pris leurs précautions. Mais les automobilistes et les voyageurs furent pris au dépourvu, et ont été piégés, durant plusieurs heures, dans un « étau ». Pour parcourir le trajet entre Tizi-Ouzou et Oued Aïssi, long d’à peine 7 kilomètres, ce fut l’enfer. «C’est du jamais vu, j’ai démarré à 16h de Tizi-Ouzou et je suis arrivé à Oued Aïssi à 18h passées», fulmine un habitant de Mekla. Au niveau de la gare «multimodale», qui n’a de «multimodale» que le nom, c’était le désert, à 19h à peine. Aucun fourgon n’était sur les lieux, à l’exception de quelques fraudeurs qui guettaient la moindre victime. Des centaines de voyageurs ont donc été laissés là abandonnés à leur triste sort et chacun a usé de son système ‘’D’’ pour rentrer chez soi. «Je suis arrivé chez moi à 21h», affirme un habitant de la région de Fréha qui n’a pu s’empêcher d’avoir une pensée pour les citoyens des localités lointaines, telles que Aïn El Hammam, Bouzguène, Azazga et autres. Et la journée d’hier est venue renforcer les craintes, car la situation s’est sensiblement aggravée. L’embouteillage a débuté bien avant le carrefour de Tala Amara, complètement bloqué dans toutes les directions. L’on se demande si les autorités et les responsables se soucient un tant soit peu du sort des usagers qui ont été complètement malmenés sur la route. Certes, cette fameuse trémie à Oued Aïssi contribuera, à termes, à l’amélioration du trafic routier dans la région, du moins l’on ose l’espérer, mais la logique aurait voulu qu’on prenne en compte la circulation et les déplacements des voyageurs qui n’allaient quand même s’arrêter du jour au lendemain. Il fallait ouvrir des déviations, ou à défaut envoyer sur place des agents de police pour organiser un tant soit peu la circulation. Le citoyen a été tout bonnement oublié. C’était à qui pouvait passer le premier. Chacun s’est débrouillé comme il le pouvait pour arriver à destination. Et l’anarchie a duré pendant toute la journée, sans que les autorités ne bronchent.

M.O.B

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