La commune d’Assi youcef dans la daïra de Boghni, à 40 kilomètres au sud de la ville des genêts, accuse un énorme déficit en terme de logements.
Aucun projet de logements sociaux, participatifs ou de quelque autre formule que ce soit n’est inscrit. La cause en est le manque d’assiettes foncières. Dans cette commune, l’Etat ne possède aucune parcelle de terre, un réel handicap pour toute volonté de la municipalité. Les infrastructres n’existent pas, pour les mêmes raisons. Les citoyens ont dû donc se rabattre sur la formule de l’aide à l’habitat rural. Des centaines en ont déjà bénéficié et ont construit leurs habitations. La commune a eu 850 aides, depuis le lancement de cette formule en 2005. Elle vient d’ailleurs de bénéficier d’un nouveau quota de 50 aides qui ont déjà été attribuées et l’affichage n’attend que l’approbation de la commission de daïra. Malgré cela, que ce sont pas moins de 1000 demandes, dont 500 dossiers bien ficelés, qui attendent d’être satisfaites sur les bureaux du service de l’urbanisme. A signaler également que certains bénéficiaires, de l’année 2005, n’en sont toujours qu’à la 3ème tranche. Ils sont au nombre exact de 30. Ils n’ont pas avancé dans leurs travaux pour différentes raisons. La maire d’Assi Youcef que nous avons interrogé nous a confirmé les chiffres : « Chez nous l’absence de foncier public nous empêche d’initier le moindre projet de logements dans les différentes formules proposées par l’Etat. Nos concitoyens n’ont eu d’autre choix que de solliciter l’aide à l’habitat rural. Nous avons reçu, en tout et pour tout, 850 aides depuis l’année 2005. Ces aides ont toutes été réparties et des centaines de citoyens ont pu achever leurs habitations. Bien entendu, ils ont dû mettre la main à la poche et retrousser leurs manches. Ce n’est pas avec 50 ou 70 millions de centimes que l’on peut construire une maison. Aujourd’hui nous comptons 1000 demandes en attente. Nous demandons donc un quota plus important en vue de satisfaire tout le monde et de permettre ainsi à nos concitoyens d’habiter dans des conditions décentes ».
Hocine T.

