Le centre de santé de Souk El Had, dans la commune de Timizart, a dépassé les limites du tolérable en matière de dégradation de ses infrastructures et de débordement de ses services.
C’est ce que nous a fait savoir le coordinateur des médecins de cet établissement, Dr Hammama. Depuis sa création en 1970, l’établissement n’a connu aucune réhabilitation ou des travaux d’amélioration pour répondre à la demande des citoyens de Timizart, croissante d’année en année. Les différents services que compte cet établissement sont souvent débordés, notamment celui des urgences. Les malades dont l’état est jugé grave et nécessitant un transfert vers une autre structure hospitalière, doivent patienter, surtout que la seule ambulance du dispensaire est en mauvaise état, et qu’on se retrouve obligé de solliciter les services de la protection civile d’Azazga, à quelques 30 kms de là. Et souvent, les patients doivent souffrir en silence pendant plus d’une heure avant de voir arriver l’ambulance. Le service d’accouchement ne compte que trois lits, les femmes qui y sont admises de nuit pour accoucher n’ont même pas le droit à un repas pour reprendre des forces puisque il n’existe pas de service de restauration. Malheureusement, les choses ne s’arrêtent pas là puisque l’unique laboratoire d’analyses attend toujours d’être équipé en appareils adéquats qui auraient normalement dû être livrés depuis 18 mois. A cela s’ajoute la salle d’attente, trop exigüe pour répondre aux besoins de tous les patients qui sont, parfois, obligés d’attendre à l’extérieur dans des conditions très difficiles. La réforme de 2008, qui a fait que cet établissement soit opérationnel 24h/24, et son affiliation à la circonscription de Ouaguenoun, alors qu’avant il était rattaché à Azeffoun, n’ont pas réglé les problèmes. Face à cette situation inacceptable, la coordination des médecins de cet établissement ont pris des initiatives pour alerter les services concernés au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Cela s’est soldé par la promesse de la DSP de la wilaya de Tizi-Ouzou de lancer un projet d’extension au niveau de l’infrastructure, au niveau des bureaux et du service des urgences, dont le début des travaux sont prévus pour le mois de juin 2013. En attendant, le personnel du dispensaire de Souk El Had, par la voix du coordinateur des médecins de l’établissement, Dr Hammama, souhaite que les villageois de cette localité prennent conscience de ces conditions de travail difficiles et qu’ils fassent preuve de patience pour que la tâche des médecins et des praticiens ne soit pas d’avantage compliquée.
Haroune T.