« Dans une vingtaine de jours, au plus tard, le laboratoire d’analyses médicales ouvrira ses portes ».
« Il ne reste que de petites retouches à faire », nous a fait savoir le chef de service de la polyclinique d’Aït Yahia Moussa. Et de poursuivre: » Le matériel est en place et le personnel est déjà affecté. Nous avons quatre laborantins ». Dans cette commune, ô combien déshéritée, un tel service est une aubaine pour tous les patients qui ont besoin de bilans médicaux. La plupart d’entre eux font leurs analyses au niveau de laboratoires privés moyennant des sommes d’argent faramineuses. Les plus chanceux vont jusqu’à l’hôpital Krim Belkacem de Draâ El-Mizan, après rendez-vous qu’ils obtiennent difficilement. Ils attendent avec impatience la mise en service de ce laboratoire. Cette polyclinique assure tout de même d’autres prestations telles que les consultations médicales ou encore les extractions dentaires ainsi que la radiographie. « Nous faisons passer jusqu’à 200 personnes par jour, pour diverses consultations. Le personnel médical travaille toute la journée », a ajouté notre source. Comme ailleurs, les vaccins bébés sont manquants, et les parents, de peur de ne pas pouvoir vacciner leurs bébés, viennent très tôt pour s’inscrire. D’ailleurs, nombreux parmi eux se demandent jusqu’à quand ce manque de vaccins se résorbera, d’autant plus que ces produits ne sont pas en vente libre. « Pour la journée de lundi dernier, nous avons eu 80 doses. Tous les bébés ont été vaccinés. S’il y a pénurie, ce n’est pas le problème d’Ait Yahia Moussa uniquement, mais c’est à l’échelle nationale. Mais je crois que maintenant la situation commence à se normaliser », nous a répondu un responsable auquel nous avons posé la question à ce sujet. Bien que cette polyclinique leur assure un minimum de soins, les habitants aimeraient, néanmoins, qu’un hôpital d’au moins une soixantaine de lits soit programmé pour leur municipalité qui compte plus de 80 000 habitants. « C’est une urgence dans notre commune. L’hôpital de Draâ El-Mizan se trouve à plus de 25 kilomètres pour certains villages de notre municipalité. Le patient évacué soit à Draâ El-Mizan soit à Tizi-Ouzou, pourrait rendre l’âme avant même son admission », tel est l’avis de certains représentants du mouvement associatif qui avaient soulevé ce problème aux autorités de la wilaya. En définitive, bien que cette commune dispose d’une polyclinique et de quatre salles de soins implantées dans les villages importants, la couverture sanitaire est l’une des plus faibles de la wilaya.
Amar Ouramdane

