1 700 foyers non électrifiés

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Si l’électrification rurale avait atteint au début des années 90 près des 100% dans la commune d’Aït Yahia Moussa, où il ne restait que quelques foyers éparses qui ne bénéficiaient pas de cette commodité

treize ans après, les autorités locales ont recensé environ 1700 foyers qui attendent encore l’électricité.

« Notre commune est parmi les premières au niveau de la wilaya où le nombre de bénéficiaires de l’habitat rural a battu les records. Aujourd’hui, nous faisons face à une forte demande d’électrification de la part de nos concitoyens », nous a confié le maire. Cet édile communal interpelle la direction de l’énergie et des mines à prendre en compte ce nombre de demandeurs. Il faut dire que ces nouvelles habitations ne sont pas toutes situées dans un seul village, elles sont éparpillées sur tout le territoire de cette vaste commune. Aussi, il serait difficile peut-être de les raccorder toutes à la fois. Le P/APC demande l’inscription d’un programme d’urgence qui touchera tous les villages. « Il faudrait accorder des projets, village par village. Il faut quand même prévoir une enveloppe exceptionnelle pour cette commune, car le fait d’avoir retenu ce nombre d’habitants dans les zones rurales est une politique qui a réussi à réduire l’exode rural, donc cette commodité doit être un accompagnement pour cet objectif », a ajouté un autre responsable au niveau de cette APC. « Tous les demandeurs n’ont pas les moyens de faire des branchements à leur compte », a fait remarquer un autre interlocuteur. Et de donner ces explications:  » ce sont des citoyens démunis, qui se sont sacrifiés pour avoir un toit avec l’aide de l’Etat, ils n’ont pas de quoi se permettre de payer des devis évalués entre 25 et 40 millions de centimes, d’autant plus que certains ont construit en dehors des villages et des agglomérations. Il faut penser quand même à eux. Resteront-ils dans les ténèbres à vie? Il faudrait peut-être commencer par ceux qui sont regroupés dans tel ou tel endroit d’un village donné mais la solution doit être trouvée pour tous les cas de figure ». A titre d’exemple, à Tafoughalt, des câbles survolent des hameaux sur plusieurs centaines de mètres. « Il me faut au moins trois poteaux électriques, donc environ une 30 millions. Pour allumer seulement les lampes, j’ai acheté plus de 800m de câble. Mais jusqu’à quand ce provisoire? », s’est interrogé ce citoyen d’Iâzavène. Comme ce villageois, ils sont nombreux qui ne trouvent pas de source d’énergie pour raccorder leurs habitations situées à la lisière du village. Voilà une autre épine dans le dos des responsables locaux.

Amar Ouramdane

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