La Dépêche de Kabylie : En votre qualité de formateur, votre nom a été cité à maintes reprises dans l’affaire des résidents d’Oued-Aissi…
Le Pr Ziri : Effectivement. Mais c’est une chose logique, dans la mesure où je suis le premier responsable, si ce n’est le seul, de la formation en psychiatrie dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Je suis également vice-président du comité pédagogique national de psychiatrie et membre du comité pédagogique régional de psychiatrie. Maintenant, concernant l’affaire des résidents, je dois préciser tout d’abord que depuis la validation de la formation à l’EHS d’Oued-Aissi, pas moins de trente médecins spécialistes ont déjà eu leur diplôme et exercent, aujourd’hui, à travers le territoire national. Ceci pour dire que nous avons contribué même modestement, au développement et à la promotion de la santé mentale et pour une meilleure prise en charge du patient. Actuellement, ils sont vingt-deux résidents en cours de formation et ils sont déjà d’un grand apport à l’établissement grâce à leur disponibilité et leur assiduité.
Si nous parlions du problème ?
Plusieurs versions ont été avancées.
Peut-on avoir la votre ?
Au risque de me répéter, la formation lancée en 2005 a été assurée le plus normalement du monde avec la contribution des différentes parties administratives et pédagogiques jusqu’à cet incident où j’ai été empêché d’assurer un cours aux étudiants de cinquième année médecine et aux résidents. Ces derniers ont été sommés de quitter la salle, en plein milieu du cours.
Qui vous a empêché de faire votre cours ?
Je ne vois l’utilité de revenir sur le sujet qui nous a fort affectés. Disons que l’essentiel est que le problème a trouvé une solution et que la reprise a finalement eu lieu mercredi dernier.
Pensez-vous que le retard accumulé que les résidents évoquent est rattrapable avant les examens ?
Ecoutez, le moins que l’on puisse dire est que la situation est regrettable et je pense que tout le monde devrait y mettre du sien pour remettre les choses en place. Il est sûr que nous ferons de notre mieux pour rattraper ce retard. Il faut surtout que tout un chacun donne la priorité à la formation et à l’avenir des résidents qui sont la relève et l’avenir de la santé. C’est ce qui garantira une meilleure prise en charge de nos malades. Le reste n’est que détails.
Propos recueillis par S. B.

