Qui assumera les deux mois perdu ?

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Après près de deux mois de gel de leurs activités, les résidents de l’EHS d’Oued-Aïssi ont repris leur formation, mercredi dernier, suite à une salutaire initiative qui a regroupé le  Pr. Ziri, formateur des résidents, M. Chaguetmi, DSP de Tizi-Ouzou, M. Hannachi, recteur de l’université et les concernés.

Auparavant, des résidents qui se sont présentés, hier après-midi, à notre bureau, expliquent qu’ils se sont, pour la énième fois, déplacés au niveau du siège de la DSP, mercredi dernier, pour s’entretenir avec le premier responsable du secteur et tenter de trouver une issue à leur problème qui perdurait depuis le 25  février dernier. Sur place, ils racontent , qu’ils sont tmbés sur l’ancien DSP qu’on a dit partant du faite qu’un intérimaire a été officiellement désigné. Mais là c’est une tout autre histoire… «Nous avons été voir le DSP mercredi dernier et nous y avons trouvé par hasard, M. Hannachi, recteur de l’université de Tizi-Ouzou, avec qui nous avons discuté durant quelques minutes. Il nous a alors accompagné pour aller à sa rencontre. Les deux responsables nous ont alors donné rendez-vous à l’EHS d’Oued-Aissi où le Pr Ziri était aussi convié pour régler le problème. Une réunion eut effectivement lieu par la suite à l’EHS et une solution a été trouvé en cinq minutes. Nous avons d’ailleurs immédiatement repris le cours normal de nos activités », nous confiera l’un des résidents. « le problème a été réglé en cinq minutes. Ils n’ont eu besoin que de cinq petites minutes pour régler une situation qui perdurait depuis deux mois ». Il poursuivra en s’interrogeant pourquoi « les parties concernées ne s’y sont pas prises à temps. Elles n’ont pas pris leurs responsabilités au moment voulu, ce qui a fait traîner le problème durant deux long mois ou on a été ainsi que notre formateur indésirables. » Que du temps perdu donc. Deux mois durant lesquels les résidents ont été livrés à eux-mêmes. Toujours selon ces résident, ce règlement serait à prendre au conditionnel car rien n’est encore officiel : « certes, nous avons repris, mais nous demeurons vigilants car nous ne savons pas comment les choses vont évoluer », ont-ils affirmé. Interrogés au sujet de la prétendue convention initiée entre le doyen et le directeur de l’EHS, l’un des résidents indiquera : « M. Hannachi nous a affirmé que la convention a été reportée à une date ultérieure ». Ils ajouteront : « l’urgence consistait en la reprise immédiate, car l’examen sanctionnant des premières années est pour bientôt ». Visiblement inquiets, les résidents ajouteront : « Nous considérons cette reprise comme une embellie. Mais nous restons tout de même sur nos gardes. Nous pensons en effet qu’ils peuvent, de nouveau, décider de geler à tout moment nos activités. Comme vous le savez, le DSP est sur le départ, et nous craignons que son successeur décide de tout remettre en question ». Ils concluront en ajoutant : « Concernant l’avenir, nous demandons aux responsables de donner un cadre officiel à la formation psychiatrique au niveau de l’EHS d’Oued-Aissi ». Dans un document, accompagné d’une pétition signée par 120 résidents, à savoir l’ensemble des résidents en psychiatrie et les résidents du CHU de Tizi-Ouzou, ces derniers dénoncent « la négligence et la fuite des responsabilités dont a fait preuve monsieur le doyen de la faculté de médecine de Tizi-Ouzou », et ce tout au long de ces deux derniers mois. « Nous, l’ensemble des résidents du CHU de Tizi-Ouzou, venons, par la présente, dénoncer ce laisser-aller dangereux qui met en péril l’avenir de nos collègues de psychiatrie », ont-ils écrit. Ils concluent leur document, daté du 8 avril dernier, en invitant le doyen de la faculté de médecine de Tizi-Ouzou à « assumer ses responsabilités et d’agir afin de débloquer cette situation critique ». En fin de compte il ne sera même pas présent ni associé au dénouement. Pour rappel, plusieurs demandes d’audiences au DSP ont été aussi exprimées par ces résidents en vue d’une solution, en vain. Du moins jusqu’à mercredi dernier. Par ailleurs, le doyen, qui s’est dit premier responsable des résidents, avait initié une réunion en présence de la presse et différents élus pour solutionner ce problème, mais ce ne fut d’aucune efficacité. Et point de la rencontre annoncé avec le wali… Dans cette affaire assurément il sort comme le grand perdant. Et la question des responsabilités des uns et des autres reste posée. Qui devrait en effet assumer ces deux mois de retard imposés à ces medecins ? Pourquoi est-on resté indifférent pendant deux mois pour solutioner un problème qui n’a nécéssité en fin de compte que cinq minutes de concertation ? Une question à laquelle devrait répondre particulièrement le directeur de l’EHS qui a ordonné l’arrêt de la formation pour l’autoriser à nouveau deux mois après en reprenant tout à zéro comme si de rien n’était, le DSP plusieurs fois interpellé sans qu’il donne suite et le recteur qui a mis tout ce temps pour s’interesser de près au problème…

Samira Bouabdellah

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