Les spéculateurs montrés du doigt

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Selon l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le marché du ciment connaît un déficit de plus de cinq millions de tonnes.  Ce qui a engendré une hausse de 20% des prix. Lors d’un point de presse animé hier, à Alger, le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, a expliqué l’augmentation des prix du ciment, qui varient entre 750 et 1 300 DA, par la faiblesse de la production nationale qui ne satisfait pas la demande. « Malgré que l’Etat importe trois millions de tonnes de ciment pour combler ce déficit, ce dernier persiste toujours.

Les 12 usines publiques de fabrication du ciment produisent seulement 18 millions de tonnes par an, alors qu’une seule usine privée, avec deux unités, produit pas moins de 6 millions de tonnes, durant la même période ! », s’est-t-il exclamé. Selon le conférencier, la flambée du prix du ciment est due, également, à la spéculation exercée par les barons de ce marché qui sont couverts par certains distributeurs.  « Il y’a des entrepreneurs qui stockent de grandes quantités de ciment, pour les revendre à des prix plus élevés », a fait remarquer M. Boulenouar. Dans ce sillage, le conférencier a avancé les propositions de son organisation syndicale, afin de régulariser ce marché dont l’obligation de vendre le ciment en vrac, notamment pour les entrepreneurs, l’interdiction aux usines de fabrication du ciment de mener les programmes de maintenance du février à novembre, « les programmes de maintenance se font quand la demande n’est pas forte sur les matières de construction, mais les usines algériennes font le contraire. En effet, cela a créé une pénurie de cette matière », a indiqué le porte-parole de l’UGCAA. Ce dernier plaide, également, pour la réduction des charges fiscales pour les entrepreneurs et les distributeurs. « Toutes ces propositions peuvent être appliquées dans l’immédiat », a noté le même responsable.

L’intensification du contrôle, au niveau des usines de fabrication, figure, aussi, parmi les propositions de l’UGCAA, « afin de réduire à 50% la spéculation », a-t-il dit.  Ce dernier n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance d’encourager l’investissement dans les matières de construction y compris le ciment. Pour cela, l’UGCAA appelle à faciliter, aux entreprises privées, l’exploitation de cette matière, afin de dé-monopoliser ce marché.

Samira Saïdj.

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