Le mouvement de grève, le deuxième du genre, auquel a appelé la commission nationale des proviseurs et censeurs des lycées, affiliée à l’union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), a bien eu lieu. Les directeurs et censeurs des établissements secondaires, selon les initiateurs de cette action, ont été nombreux à répondre favorablement à l’appel de leur représentant syndical. Qualifiant ce mouvement de grève de « réussi », le président de la commission en question, M. Enoui Benbarghouth, évalue le taux de suivi à 75% à l’échelle nationale. Toutefois, ce syndicaliste s’attend à une plus forte mobilisation au deuxième jour de ce mouvement de grève. Contacté par nos soins, le président de la commission nationale des proviseurs et censeurs des lycées affirme que « le taux de suivi varie d’une wilaya à une autre. D’après lui, le taux de participation à cette action a atteint les 82% à Tiaret, 80% à Béjaïa, 64% à Ouargla, 50% à Skikda, et 52% à Tizi-Ouzou. Selon lui, les directeurs et censeurs des lycées ont boycotté les activités administratives internes et externes, ainsi que les activités éducatives et pédagogiques. Le boycott des travaux administratifs internes et externes concerne, a-t-il dit, «les conseils de classe et d’orientation de fin d’année scolaire, les réunions de la tutelle, les missions administratives des intendants et l’accueil des inspecteurs pédagogiques». Il s’agit également de «la délivrance des dossiers relatifs à la mobilité des fonctionnaires, des relevés administratifs de rendement des fonctionnaires, des horaires supplémentaires et de soutient ainsi que des relevés d’absences». Les directeurs et censeurs des lycées réitèrent leur appel « au gel du statut particulier révisant le décret 315/08, jusqu’à ce que le dysfonctionnement de ce texte soit corrigé et leur droit à la classification hors catégorie soit satisfait ». Outre les revendications citées plus haut, les censeurs revendiquent, également, « la classification des censeurs à l’échelle 16 au lieu de 14 et leur promotion au poste d’inspecteur d’éducation, comme le stipule l’article 174 du statut particulier des travailleurs de l’éducation ». Le président de la commission en question a, par ailleurs, réitéré la disposition des directeurs et censeurs à radicaliser leur mouvement de protestation au cas où le ministère de tutelle ne prendra pas en charge leurs revendications. Il convient, en outre, de rappeler que les directeurs et censeurs des lycées ont auparavant boycotté les activités administratives internes et externes, notamment « les conseils de classes et d’orientation de fin d’année scolaire, les réunions de la tutelle, les missions administratives des intendants et l’accueil des inspecteurs pédagogiques ».
L.O. Challal
