«L’important est la survie du club»

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Le président du CSA/Olympique de Makouda, M. Amar Ider, est sans nul doute l’un des dirigeants de clubs les plus anciens encors  à leur poste. En effet, cela fait 29 années qu’il est à la tête du club.

La Dépêche de Kabylie : Vous êtes à nouveau réélu, sans surprise, pour quatre années à la tête du CSA Olympique de Makouda, cela vous fait vingt-neuf années…

Amar Ider : Effectivement, la dernière assemblée générale élective du CSA, tenue au mois d’août 2012, m’avait accordé sa confiance à l’unanimité pour un mandat de quatre années encore, d’autant plus que j’étais le seul candidat.

Le club a vingt-neuf années d’existence et il est toujours au même palier, vous n’avez jamais eu de l’ambition d’accéder?

Avec quoi ? À quoi bon accéder pour rétrograder l’année suivante ou ne pas continuer la saison. Tout se joue sur les moyens financiers et matériels. À Makouda dont on ne dispose pas de soutien.

Parlons de vos problèmes?

Les problèmes font, depuis longtemps, partie de nous-mêmes, c’est pour cela que le plus important, pour nous, est notre existence. Nous allons rester debout malgré tout.

Quel est le montant de la subvention accordée par votre APC, pour cette saison ?

Pas plus de 45 000 dinars, je crois et vous pouvez la répartir si vous voulez.

Mais vous avez quand même la prise en charge de vos déplacements par l’APC ?

Pensez-vous ! Ce n’est pas le cas pour notre commune, car les chauffeurs de ces bus refusent de travailler le week-end, alors, nous nous sommes entendus avec les propriétaires des fourgons de transport qui nous prennent moyennant 3 000 dinars la journée vers toutes les destinations.

Quel sera votre dernier mot ?

Comme je l’avais déjà dit à vos confrères, durant toutes ses années de labeur, je  n’ai tiré aucun profit. Ma seule satisfaction est de constater que j’ai réussi à barrer la route aux fléaux sociaux qui guettent le quotidien des enfants de ma chère commune. Je fais des mains et des pieds pour trouver de quoi me permettre un engagement au championnat de wilaya. Ça relève parfois du domaine de l’impossible, mais je continuerai encore et toujours à œuvrer pour le bien-être de ces jeunes. Je remercie également notre journal « La Dépêche de Kabylie »pour son soutien indéfectible depuis plus d’une décennie.

Entretien réalisé par

Essaid  Mouas

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