Le marché de la discorde

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Les commerçants de Tighilt-Bougueni, chef-lieu communal de M’Kira, ont tenu,à travers une correspondance adressée aux membres de la nouvelle assemblée communale, à exprimer leur colère et leur indignation quant à la tenue du marché bi-hebdomadairement.

«Toutes les localités disposent d’une seule journée de marché par semaine, alors que la nôtre se permet deux journées entières, à savoir le mercredi (officiel) et le dimanche », s’offusquent les membres du comité des commerçants, qui n’hésitent pas mettre en exergue le manque à gagner que cette situation engendre et qui se répercutent inévitablement sur les impôts à verser. Par ailleurs, loin d’en rester là ces commerçants ont fait également impliqués certains citoyens, notamment les riverains et quelques transporteurs qui les soutiennent, à leur démarche, en joignant leurs signatures aux leurs. « Pour nous, les riverains, comme pour beaucoup de citoyens, le problème n’est pas d’avoir une ou deux journées de  marché ce qui nous préoccupe, en premier lieu, est cette station de fourgons qui est squattée tout ce temps », déclarent quelques riverains.  En effet, tous les dimanche et mercredi, les usagers, comme les propriétaires de fourgons de transport desservant les localités de Tizi-Gheniff ,Timezrit et d’autres villages, sont tenus de s’arrêter au carrefour des « Quatre chemins », soit à plus de 300m de la station habituelle du chef-lieu. « Ces jours de marché sont un vrai calvaire pour nous, mais également pour nos clients que nous déposons loin de la station. Nous comptons beaucoup sur la compréhension des nouveaux élus, à leur tête le  P/APC, qui connaît mieux que quiconque ce que nous endurons et ce que subissent les usagers, pour trouver une solution juste et équitable », nous déclarent quelques transporteurs. Interrogés sur ce problème, certains élus ne semblent pas épouser  cette idée de réduire à une seule journée la tenue du marché.  Ils seraient plutôt favorables à une meilleure organisation des espaces pour permettre aux fourgons de rejoindre sans difficultés leur station. « La tenue de deux journées pour ce marché s’est imposée d’elle-même, puisque tant les citoyens que les commerçants qui viennent de partout trouvent leurs comptes. Sinon, ces derniers auraient depuis longtemps choisi d’autres localités. Quant aux commerçants locaux, ils doivent plutôt chercher ce qui pousse leurs clients à les fuir », nous rétorque cet élu . Par ailleurs, les marchands de fruits et légumes n’hésitent pas à installer leurs cageots à même le sol ou à improviser des tables, tout en en profitant des espaces pour piétons et des bancs disposés le long de l’enceinte de la mosquée, défendant leur gagner pain mais ignorer tous les désagréments qu’ils causent aux utilisateurs de cette station. « C’est vrai que les matinées de ces deux journées de marché pendant trois heures au maximum, la circulation se retrouve gênée, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut dramatiser», tiennent à nous confier ces vendeurs, comme pour calmer le jeu.  Ainsi donc, la balle est dans le camp de la nouvelle Assemblée populaire communale, qui doit se prononcer sur ce sujet à la prochaine réunion.                  

 Essaïd  Mouas. 

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