En effet, après une attente qui a duré des années et des promesses non tenues, ces villageois ont décidé de passer à l’action en interpellant le premier responsable de la daïra. Aussitôt arrive sur les lieux, ce représentant de l’état a reçu une délégation parmi ces protestataires. Ces derniers, en présence du maire de cette localité, ont fait part à leur interlocuteur de leurs préoccupations et la mal vie qu’ils endurent quotidiennement. Il importe de signaler que, au-delà des manques dont souffrent la majorité des villages de la commune, Ichihane semble ignoré par les pouvoirs publics. Pour preuve, pour se rendre au chef-lieu de la commune distant de moins d’un kilomètre, ces villageois sont contraints de traverser un oued en été comme en hiver. D’autres font un détour d’une quinzaine de kilomètres à bord de leurs propres véhicules. Ajouter à cela, comme nous l’affirment ces citoyens, “l’existence d’une décharge publique sur ce tronçon que nous empruntons quotidiennement constitue un danger pour nos enfants compte tenu de la présence des chiens errants”. D’ailleurs, dans la foulée, un parent, certificat médical à la main, nous apprend que son fils a été mordu par un de ces canidés errants et à ce jour, il n’a pas pu lui procurer le vaccin qui le protégera. Le second problème soulevé par ces villageois est relatif à l’eau potable. Ce liquide précieux, qui n’arrive toujours pas à couler dans les robinets en dépit de l’existence de trois réservoirs, se paie à raison de 500 DA, la citerne que les petites bourses ne peuvent pas se permettre. Après un entretien avec les responsables, la délégation a rendu compte de cette entrevue aux présents. Cette rencontre a été sanctionnée par un engagement de ces responsables à prendre en charge à cours et à moyens termes leurs revenications. Parmi elles, l’ouverture d’une cantine au niveau de l’école primaire d’At Boubekeur, le transfert de la décharge publique vers un lieu isolé, ainsi que le problème du ramassage scolaire. Quant à l’épineux problème du pont, un avis d’appel d’offre a été d’ores et déjà lancé et un bureau d’études sera choisi incessamment. Pour l’eau potable, une enveloppe de 800 millions de centimes a été allouée et les travaux seront engagés dans les plus brefs délais. Même le gaz de ville atteindra ce village, selon ce responsable.Notons enfin que cette délégation a été accompagnée par le délégué du comité citoyen de cette commune qui a tenu à rappeler au chef de Daïra les engagements des différents services de la wilaya pour la prise en charge des différentes préoccupations de la population de la localité lors de la réunion provoquée suite à la fermeture du siège de l’APC par ce comité en mars 2003.
M. Samaïl
