Les enseignants se plaignent que les élèves ne lisent pas. La rareté des livres ou leur cherté mais aussi l’influence des médias seraient, selon eux, les principales causes de ce phénomène, à l’origine de l’inculture de nos jeunes. Il n’y a pas de doute que ces causes sont réelles mais elles ne sont pas les seules. Bon seulement les jeunes n’ont pas les moyens de se cultiver mais surtout ils n’ont pas d’engouement pour la lecture : combien même on mettrait à leur disposition des livres, un grand nombre d’entre eux ne les lirait pas. Beaucoup même ressentent de l’aversion pour la lecture et préfèrent à un bon livre, un film, une ‘’partie de cyber’’ ou encore un match de football. Si les jeunes se comportent de cette façon, c’est parce qu’on ne leur a pas appris à aimer le livre ni à l’utiliser comme instrument de loisir et d’apprentissage. Les parents ont leur part de responsabilité mais c’est l’école qu’il faut avant tout incriminer. En effet, la lecture est une activité qui s’inculque dans la jeunesse. C’est par des travaux de recherche que l’on incite les élèves à consulter les livres. Combien d’enseignants font faire à leurs élèves des fiches de lecture ? Combien d’écoles disposent de bibliothèques ? Quelle est la part des budgets des établissements scolaires, tous cycle confondus, est réservé à l’achat de livres ? En fait de livres, beaucoup d’enfants ne connaîtront –et encore, seulement quand ils sont disponibles- que les manuels scolaires. Alors, à qui incombe la ‘’baisse’’ du niveau scolaire ?
S. Aït Larba