Plaidoirie pour la préservation du patrimoine national

Partager

La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a mis l’accent dimanche à Béni-Abbes (Bechar) sur la nécessaire poursuite des efforts, par les chercheurs, pour la réhabilitation et la et immatériel du pays.

«La poursuite des efforts pour la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel du pays, nous permettra sa préservation des facteurs de dégradation et de disparition, mais aussi de faire face à la mondialisation qui constitue une réelle menace sur nos spécificités culturelles», a estimé la ministre, lors de la cérémonie de clôture des travaux du 4e colloque international d’anthropologie et de musique. Mme Toumi a indiqué à cette occasion, que la réhabilitation et la préservation du patrimoine «est l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics qui poursuivront leurs efforts pour que les chercheurs et les institutions spécialisées en la matière, à l’exemple du Centre National de Recherches Préhistoriques, anthropologiques et Historiques (CNRPAH), puissent contribuer à cette opération».  «Le peuple algérien a un immense patrimoine et une culture millénaire», a-t-elle souligné ajoutant : «vous pouvez être fiers, parce que maintenant le pays dispose d’un centre spécialisé en l’occurrence le CNRPAH, qui a commencé à faire un inventaire général de notre patrimoine, son archivage et son enregistrement, à l’exemple de celui de la Saoura». La ministre, qui a assisté auparavant aux travaux du colloque, a estimé que la protection du patrimoine matériel et immatériel «implique l’ensemble des acteurs concernés qui, à travers la loi sur le patrimoine, disposent d’un cadre juridique permettant une meilleure préservation de cet immense richesse de l’Algérie».  Le secteur de la Culture a déployé ces dix dernières années, des efforts louables pour la sauvegarde et la réhabilitation des différentes facettes du patrimoine matériel et immatériel du pays, par le biais de plusieurs actions d’envergure, à l’exemple des opérations de restauration et de réhabilitation dans la Saoura, des ksour, notamment de Kenadza, Mougheul,Béni-Abbes et Taghit, classés au patrimoine national architectural, ainsi que celui de Béni-Ounif, a affirmé un responsable local de ce secteur. Le 4ème colloque international d’anthropologie et de musique (Béni-Abbès, 16-21 avril) sur le thème de «Patrimoine de la Saoura, histoire et développement, +de l’enquête de terrain à l’analyse des données+», a vu la participation de plusieurs chercheurs nationaux et étrangers (Canada, France, Allemagne, Tunisie et Soudan).  Cette rencontre a permis aux chercheurs d’échanger leurs expériences et leurs connaissances en matière de protection du patrimoine. Le colloque a également porté sur l’enseignement et la recherche en ethnomusicologie appliquée au patrimoine de la Saoura, dans le but de donner une approche de l’enseignement de base de cette discipline scientifique, a expliqué Maya Saidani, directrice de recherches au CNRPAH. La ministre se rend demain lundi à Taghit, ultime étape de sa visite de travail dans la wilaya de Bechar, où elle prendra connaissance du projet de protection des stations de gravures rupestres situées dans le territoire de cette collectivité.

Partager