Les enseignants du lycée de Barbacha ont organisé dans la matinée d’hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer le retard accusé dans le projet de construction du nouveau lycée de 400 places et demander la réfection de l’ancien lycée, en vue de le débarrasser de l’amiante présente en grandes quantités dans les plafonds et les murs.
Le rassemblement d’hier était la deuxième action organisée par le collectif des enseignants de Barbacha, après celui tenu au mois de février dernier devant la direction de l’éducation de Béjaïa, qui, semble-t-il, n’a pas eu d’écho. Malgré la gravité de la situation et le risque que représente l’amiante, la demande des enseignants est restée, depuis leur dernière action, lettre morte. « En date du 20 février, nous avons organisé un rassemblement devant la direction de l’éducation pour alerter les autorités concernées sur les conditions dans lesquelles nous travaillons dans notre lycée actuel, surtout, sur la présence de l’amiante qui est un matériau très dangereux pour la santé », fulmine un enseignant de Barbacha, présent au rassemblement. D’après les enseignants protestataires, le lycée de Barbacha est dans un « piteux » état. « Le lycée, dont les plafonds et murs sont faits en amiante, ce qui représente un grand danger pour les élèves et le personnel, n’a pas bénéficié de travaux de rénovation depuis sa construction, il y a plus de trente ans», dénonce un autre enseignant. Hier, lors du rassemblement, une délégation a été désignée parmi les protestataires pour aller à la rencontre du premier responsable de la wilaya, afin de lui soumettre les revendications des enseignants. Ces derniers exigent l’achèvement du projet du nouveau lycée afin de soulager, un tant soi peu, l’ancien lycée et le lancement immédiat des travaux de rénovation de l’ancien lycée et, surtout, le dégagement de l’amiante qu’il contient.
Les associations exigent «la lumière sur l’affaire de la cité Brandy»
Dans un tout autre registre, d’autres citoyens de la commune de Béjaïa ont aussi assigé le siège de la wilaya pour dénoncer les constructions anarchiques dans la ville. Selon les protestataires, « les permis de construire sont délivrés, aux promoteurs immobiliers, sans examen approfondi des normes de faisabilité du projet ». Sur l’une des banderoles, que les contestataires ont accroché au portail du siège de la wilaya, on pouvait lire : « Pour que la lumière soit faite sur l’affaire de la cité Brandy ». Pour rappel, plusieurs villas de particuliers sont menacées d’écroulement dans cette cité à cause des travaux de terrassement sur un terrain adjacent en vue d’accueillir une soixantaine de logements ADL. Si ces maisons menacent ruine aujourd’hui, d’après les protestataires, c’est parce que les permis de construire sont délivrés « arbitrairement ». Pour les protestataires, il est temps d’arrêter cette anarchie qui, au bout de quelques années, a dénaturé la face de la ville de Béjaïa. Pour cela, ils exigent des autorités le respect de la circulaire relative à l’urbanisation et de faire des examens approfondis des dossiers de demande de permis de construire.
M.H. Khodja

