Le juge près la cour pénale de Boumerdès a rendu, hier, son verdict concernant l’affaire des 24 cadres de la SONATRO, qui a été mis en délibéré durant deux semaines. Deux ex-PDG de ladite société nationale des travaux routiers ont été ainsi, condamnés, l’un à deux (02) ans et l’autre à trois (03) ans de prison ferme, et ce, en plus d’une forte amende pour chacun d’entre eux. Selon l’acte de renvoi, ces deux ex-responsables sont formellement accusés d’avoir signé des marchés, sans respect de la réglementation en vigueur, ce qui a causé à la société une perte de 102 milliards de centimes. Principalement poursuivis dans la même affaire, qui pour non dénonciation de corruption au sein de l’entreprise, qui pour détournement et dilapidation de deniers publics, 18 autres prévenus ont écopé de peines variant entre six (06) mois et trois (03) ans de réclusion. Quatre autres cadres, déférés hier devant le parquet lors de ce procès, ont été eux, finalement innocentés par le juge. Le représentant du ministère public avait requis, le 9 avril dernier, une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d’une forte amende, contre tous les accusés, pour les chefs d’inculpation précités. Traduits, il y a quelques mois de cela, en première instance, devant le tribunal de Rouiba, les mis en cause avaient été condamnés à des peines allant de deux à quatre ans de prison ferme, en plus de fortes amendes pour chacun. Ces 24 cadres ont été poursuivis en justice, pour rappel, suite aux multiples dénonciations du syndicat de la SONATRO, qui faisaient état, notamment en 2007, de transactions douteuses entre l’entreprise en question et d’autres entités économiques privées établies dans certaines wilayas limitrophes. Les syndicalistes avaient dénoncé alors, la mauvaise gestion de ces cadres dirigeants, en citant également la déperdition de plusieurs tonnes de bitume, dont le montant financier est jugé très important.
Salim Haddou