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La grève des boulangers suivie à Tizi-Ouzou…

La grève nationale des boulangers, à laquelle a appelé l’Union nationale des boulangers, affiliée à l’Union général des commerçants et artisans algériens, a été largement suivie à Tizi-Ouzou.

En effet, hier, le pain a disparu des étals, et ce pour toute cette journée de revendication des boulangers qui réclament, notamment la révision de la marge bénéficiaire à la baguette. Au niveau de la ville de Tizi-Ouzou, la plupart des boulangeries ont baissé leurs rideaux pendant toute la journée. Quelques une ont ouvert leurs portes mais n’ont proposé à leur clientèle que des gâteaux et autres produits de pâtisserie. Ce qui est sûr, c’est qu’à Tizi-Ouzou, le mot d’ordre de grève a été largement suivi. Même au niveau des épiceries, le pain faisait défaut. Un artisan-boulanger, rencontré hier devant une boulangerie au niveau de la rue Mazira Med Arezki, à côté du monument de Chouhada de la ville des genêts, soutiendra que la grève a été respectée au chef lieu de la wilaya. A travers la porte barreaudée de la boulangerie où il travaille, il nous a montré le communiqué placardé sur la porte d’entrée, de l’Union générale des commerçants et artisans algérien (Ugcaa), datant du 20 avril et annonçant la journée sans pain pour hier. Le document insiste sur le caractère purement revendicatif de l’action, loin de toute autre considération, « politique ou autre ».  Notre interlocuteur affirmera que le mouvement de protestation est largement suivi sur tout le territoire de la wilaya. Il expliquera que cela était attendu vu la réunion régionale, tenue le 20 avril dernier, de même que celle ayant eu lieu à Alger sous l’égide de l’Union général des commerçants et artisans algérien (Ugcaa), ont enregistré une présence massive des boulangers des quatre coins de la wilaya. Pour lui, «les boulangeries qui ont travaillé ne peuvent être que celles qui activent au noir». Il signalera, néanmoins, que les boulangeries ont respecté la note de l’Ugcaa pour assurer un service minimum et, de ce fait, assurer l’approvisionnement en pain des structures hospitalières et des établissements scolaires, entre autres. Un autre boulanger du centre-ville notera, pour sa part, la «nécessité pour l’Etat de trouver une issue à ce problème. La situation doit être bien étudiée afin de dégager une solution pour le bien et du consommateur et du boulanger».  Contacté par nos soins, le président de l’Union nationale des boulangers, M. Maâmar Hentour, allant dans le sens des propos déjà recueillis auprès de la corporation des boulangers de Tizi-Ouzou, affirmera que la grève a atteint un taux d’adhésion de 95% à Tizi-Ouzou.  Il y a lieu de rappeler que la grève des boulangers a été décidée afin de réclamer une révision à la hausse de leur marge bénéficiaire sur la baguette de pain. Les boulangers ne cessent, en effet, et depuis un certain temps déjà de clamer la difficulté de leur métier, qui de plus de serait plus rentable, mettant en avant toutes les autres dépenses inhérentes à la production du pain, en dehors de la farine, subventionnée par l’état.              

T. Ch.  

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