L’agence BADR dépassée

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L’euro manque dans les banques de la wilaya de Béjaïa au point où certaines agences ont repris avec d’anciennes pratiques pour contenir les foules de clients qui les assiègent, chaque matin. C’est le cas, par exemple, au niveau de l’agence BADR où les titulaires de comptes-devises se présentent dès les premières heures de la matinée pour remettre au premier client arrivé leurs pièces d’identité qui se chargera de les classer par ordre en attendant l’arrivée de l’agent de la banque, aux environs de 8 h 30, afin de les gratifier d’un numéro. « Nous n’avons pas le choix. Les clients sont obligés de  faire la queue afin d’éviter que les autres personnes, venues pour d’autres opérations, ne payent les frais de cette vague de retraités de France dont nous faisons passer près de 200 par jour», déclarera un agent de ladite banque. Dociles, ces derniers attendent patiemment que le banquier leur restitue leur pièce d’identité accompagnée d’un ticket portant un numéro, avant que l’agent de sécurité ne leur permette de d’entrer, à tour de rôle, à l’intérieur de la banque. « À chaque période de payement des retraites des émigrés, c’est le même topo. Aujourd’hui, j’ai le numéro 91, je passerai vers midi », dira un usager rencontré sur les lieux. Le manque de devise n’est pas la seule cause de cette ruée, car l’exiguïté des lieux, pourvus d’un seul guichet pour toutes les opérations, constitue aussi un handicap. « Si elle serait dotée d’autres guichets, ça améliorera certainement la qualité de service », déclare un retraité.

A. Gana

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