Les habitants de Boumahni dans l’expectative

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Les responsables de l’APC ont transmis, récemment, un courrier au wali dans lequel ils ont retracé avec détails la situation des terrains forestiers occupés par des familles dans le territoire de Boumahni. C’est peut-être une sollicitation idoine allant dans le sens de la régularisation des cas signalés dans cette commune depuis le début des années 80. « Parmi, les vingt-neuf villages que compte notre commune, 20 d’entre eux sont situés à Boumahni et cernés par un grand massif forestier. En raison de la démographie galopante, nombreux sont les habitants de cette contrée qui ont recouru à l’occupation de ces terres forestières afin de sortir de l’exiguïté dans laquelle ils vivaient », telle est l’entame du courrier en question.  Certes, les autorités locales ne veulent pas défendre les constructions illicites, mais le but est de trouver un moyen à toutes ces familles de jouir définitivement de ces terrains après avoir défriché construit et jardiné sur ces parcelles. Notons, au passage, que les autorités ont appliqué à la lettre l’ordonnance n° 85.01 du 13 août 1985, relative aux constructions illicites. D’ailleurs, selon les informations dont nous disposons, les services de l’APC n’ont cessé depuis 1985, de mettre en demeure les contrevenants. « Nous bénéficions actuellement de l’eau potable et de l’électricité. N’est-ce pas là un pas vers notre régularisation? », s’est interrogé un citoyen habitant dans un hameau tout près de Laâziv N’Cheikh. Comme cet interlocuteur, des dizaines d’autres attendent un geste des services concernés afin de jouir entièrement de ces parcelles. D’ailleurs, il ne suffit que de faire un tour dans ces lieux pour voir des habitations achevées, plusieurs d’entre elles sont déjà habitées pendant que d’autres sont en voie d’achèvement. Et celles-ci se trouvent toutes sur la bordure du chemin communal et à l’orée de la limite du village, c’est-à-dire en dehors du massif forestier. Confrontés à cette situation qui n’a que trop duré les responsables de l’APC demandent au wali de diligenter une commission mixte afin de prendre connaissance de ce dossier, auquel, disent-ils, il faut trouver des solutions et ce en vue  de mettre un terme définitivement à cette situation, tout en s’engageant à ce que l’autorité de l’Etat soit retrouvée et à lutter contre ce genre de solution de facilité. En définitive, les élus de l’actuelle assemblée sont face à un épineux problème pour lequel ils veulent trouver des solutions. Et c’est la motivation de l’écrit précité.

Amar Ouramdane

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