Bien que la laiterie de Draâ Ben Khedda ait repris le travail et la production depuis longtemps, la rareté du lait pasteurisé en sachet fait encore des siennes dans diverses localités de la wilaya de Tizi-Ouzou.
C’est le cas, notamment, dans la daïra d’Ouadhias, où même au niveau du chef lieu (de commune et de daïra) la livraison ne se fait qu’un jour sur deux. D’ailleurs, on peut voir, les jours de livraison, les citoyens faire la queue devant les commerces pour s’approvisionner du maximum de sachets de lait, de crainte d’être pris au dépourvu. « Le livreur ne passe pas tous les jours, donc nous essayons de nous procurer le maximum de sachets de lait en sachet, pour ne pas risquer de tomber en panne. Le commerçant a limité le nombre de sachets par client à quatre pour satisfaire tout le monde », déclare un citoyen père de famille.
Un autre citoyen, venu d’Agouni Gueghrane, lui emboitera le pas, et déplorera : « Bien que la crise de la laiterie de Draâ Ben Khedda soit réglée, le problème de la pénurie persiste. Le livreur dit qu’au niveau de la laiterie on lui donne une petite quantité. Le citoyen moyen ne peut pas se permettre d’acheter à chaque fois le lait en poudre, car il lui revient très cher ». Sur les lieux, des queues interminables se forment à chaque arrivée du camion livreur. Et c’est le même topo dans toutes les localités avoisinantes, à l’image de Tizi N’Tléta. Le livreur, que nous avons approché affirme : « La quantité qu’on me donne au niveau de la laiterie a été réduite de presque la moitié. Ce qui me contraint, à mon tour, de réduire la quantité livrée à chaque commerçant».
A. G.