La formation pour promouvoir l’art

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à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance et du mois du patrimoine culturel, deux journées d’étude et de formation sur la poterie ont été organisées, avant-hier et hier, à la maison de jeunes de Maâtkas.

L’ouverture de cette manifestation a été faite en présence de représentants du secteur de la culture, de la chambre artisanale et des métiers de Tizi-Ouzou, en plus des autorités locales de la daïra et de la commune de Maâtkas. Dans son discours inaugural, Mr Meziani Mustapha, le commissaire du festival de la poterie de Maâtkas, dira après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance : « Cette année, fois notre objectif est surtout de préserver cet art ancestral et de le promouvoir. Pour y arriver il n’y a pas mieux que la formation des jeunes garçons et des jeunes filles. C’est donc pour cela que ces journées sont organisées. Je ne manquerai surtout pas de remercier les vieilles dames potières de Maâtkas et de Souk El Tenine pour avoir accepté d’encadrer ces jeunes ». Pour sa part le président de l’APC de Maâtkas, du MPA, déclarera : « Notre APC est prête à œuvrer en collaboration avec le secteur de la culture et le commissariat du festival, en vue de pérenniser le travail de l’argile, de le promouvoir et de le rentabiliser. Nous appelons toutes les associations culturelles, les artisans et tout ceux et celles qui peuvent apporter un plus au travail de l’argile à se joindre à nous pour atteindre les objectifs fixés ». Après plusieurs autres interventions, allant dans le sens de la promotion, de la rentabilisation et de la préservation de la poterie de Maâtkas, les invités ont été appelés à visiter l’imposante exposition prévue à l’étage du dessus. Les garçons et les filles se sont mis dans le bain, pour apprendre à travailler l’argile sous le regard vigilant des vieilles potières. Nna Ouardia, du village d’Agouni Bouffal, une des expertes en la matière, nous dira : « Nous sommes toujours là et répondons toujours présentes. Nous ferons de notre mieux pour encadrer ces jeunes talents et leur transmettre notre savoir. C’est sûrement la meilleure manière de préserver le travail de l’argile ». L’atelier de poterie grouillait de monde. Les questions fusaient de partout. Les vieilles potières ne ménageaient aucun effort pour répondre à tout le monde. Au fur et à mesure, les objets potiers prenaient forme. « Les apprentis s’en sortent plutôt bien », estimera Nna Ouardia. Au deuxième jour, samedi, les ateliers étaient toujours actifs et les jeunes potiers (ères), s’attelaient à finaliser leurs œuvres. Le lissage, le polissage, la décoration en attendant la cuisson étaient au programme. Dans l’après-midi, une conférence sur le patrimoine culturel a été assurée par Mr Bekda Ramdane du musée national du bardo et par le duo Issaoune et Medjani Rabah du musée national des antiquités. A seize heures, ce fut la cérémonie de clôture et la remise des cadeaux et des diplômes aux participants. A signaler que la maison des jeunes de Maâtkas, qui a accueilli cet événement, est en bien mauvais état. Elle nécessite en urgence des travaux de réfection. Les murs sont lézardés, la peinture détachée en plusieurs endroits, même les sanitaires sont fermés car insalubres et incommodes. La négligence et l’absence de prise en charge des lieux sont pour beaucoup dans cet état de faits chaotique. Il serait plus que temps de remédier à la situation si l’on veut réellement promouvoir la poterie, car tout art a besoin d’un minimum de bonnes conditions pour se pratiquer et évoluer. La jeunesse en a le plus grand besoin, pour prendre la relève.

Hocine T.

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