La Dépêche de Kabylie : Quelle est votre appréciation sur le colloque ?M. A. Haddadou : C’est le premier séminaire consacré au thème de la littérature amazighe. Le colloque a asbordé cette litttérature même, mais on aurait aimé quand même qu’il soit plus critique puisqu’il s’est intéressé au passage à l’écrit.Malheureusement, le temps fut trop court. Tout de même, le bilan du séminaire demeure positif puisque c’est une première.
Nous avons constaté une disparité dans le niveau des communications.Est-ce que c’est votre avis aussi ?C’est un colloque universitaire. Donc, le choix est laissé à chaque conférencier d’arrêter son thème. C’est une bonne chose car ceci a permis d’obtenir des informations sur la littérature sous plusieurs aspects. Les communicants sont intervenus dans leurs spécialités et dans leur domaine de recherche.Tant mieux !Un intervenant a déploré le fait que l’on ne se soit pas intéressé à la littérature berbère contemporaine.Qu’en pensez-vous ?Bien sûr qu’il faut tenir compte de cette remarque. Il faut développer tout ce qui est roman, théâtre et nouvelles. Ce domaine est presque vierge et un défi est à relever dans ce sens. Il est difficile de faire avancer les choses avec une littérature anonyme. Qui dit roman dit produit littéraire individualisé. Ce n’est plus de la littérature orale, spontanée, collective.Il faut qu’il y est des travaux sur la littérature amazighe contemporaine.C’est de cette manière que l’on pourra passer des techniques d’expression orale à des techniques d’écriture. On peut de ce fait constater comment s’effectue le passage à l’écrit moderne.
Entretien réalisé parA. M.