La population s’en prend aux éboueurs de M’chedallah

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La décharge provisoire, à caractère intercommunal, sommairement aménagée et mise en service depuis presque une année au lieu dit Tikh Remttath, à quelques 03 km au sud du chef-lieu de la commune, a fini par faire réagir les citoyens riverains.

En effet, ces derniers se plaignent des désagréments qu’elle leur cause, notamment les odeurs nauséabondes, les gaz toxiques et les fumées.  Dans un premier temps, les protestataires ont intercepté en fin de semaine derniere, le camion des éboueurs de la commune de M’chedallah qui s’apprêtait à y déverser son chargement d’ordures ménagères.  Il a fallu au maire d’Ahnif plusieurs heures de négociations pour le libérer, et ce, après leur avoir promis de tout faire pour fermer la décharge. Les protestataires entamèrent aussitôt après une collecte de signatures pour appuyer leur revendication, en faisant circuler une pétition à travers l’agglomération qui récolta en quelques heures une centaine de signatures. Le document, dont nous fûmes destinataires d’une copie, était accompagné d’une correspondance explicative signée par le président de l’APC d’Ahnif qui a été transmise à l’ensemble des autorités locales. Dans leurs requêtes, les citoyens dénoncent le fait que cette décharge provisoire, sommairement aménagée, ne répond à aucune règle d’hygiène ni à aucune autre norme requise pour ce genre de sites. Ils condamnent également les comportements de certains énergumènes qui déversent des chargements entiers d’ordures en bordures du CW 11 qui relie la RN5 à Ath Rached via Tamelaht à partir du carrefour d’Ahnif. Bien plus grave, c’est au niveau du tronçon de ce CW qui longe le lycée d’Ahnif que sont déposés ces tas d’ordures qui pourrissent lentement au soleil. Rappelons que cette décharge provisoire est aménagée à quelques 200 m du CET dont la réalisation est en voie d’achèvement, un projet auquel s’opposent les mêmes protestataires pour les mêmes raisons, c’est à dire les retombées négatives sur l’environnement et leur cadre de vie. Le cas de ce centre d’enfouissement technique de type intercommunal qui fait couler beaucoup d’encre doit faire objet d’une attention particulière des pouvoirs publics, d’autant plus qu’il risque d’aboutir à des mouvements de protestations d’envergures.  Les citoyens interrogés sont unanimes à déclarer qu’il est possible d’arriver à un compromis en mettant en œuvre des moyens de compensation, à la portée du trésor public.

Oulaid. Soualah.

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