Les travailleurs de GETIC ne décolèrent pas

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Ils demandent le départ du directeur et exigent une enquête surles 127 milliards de centimes alloués par l’Etat pour assainir l’entreprise.

En grève depuis plus de six mois, les travailleurs de Générale Entreprise des Travaux d’Infrastructures et de Construction GETIC (ex-EPBTP) ont organisé avant-hier un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya. Ils dénonçaient les « agissements » de leur directeur d’entreprise et demandaient que leurs revendications soient satisfaites. Plusieurs syndicalistes et militants politiques se sont joints au rassemblement pour exprimer leur soutien aux travailleurs, en grève et sans salaire depuis plus de six mois donc. Les protestataires voulaient profiter de la visite du Premier ministre dans la wilaya ce jour-là pour l’interpeller sur leur situation. Ce qu’ils firent et le chef du gouvernement les a longuement écoutés et leur a promis de se pencher sur leur cas. Pour rappel, ces travailleurs ont commencé leur grève, pour réclamer « l’amélioration de leurs conditions de travail et l’application de la législation et de la convention collective ». Ils dénoncent notamment les conditions de mutation de plusieurs travailleurs en dehors de la wilaya sans prise en charge, et exigent la sauvegarde de leur entreprise et tous leurs matériel de travail. Rappelons en effet qu’il y a deux mois, une vente aux enchères des équipements de ladite entreprise avait été déjouée par les travailleurs qui s’y sont farouchement opposés. Ils s’étaient physiquement interposés entre leur administration et des acheteurs potentiels. Après l’avortement de cette tentative de ‘’bradage’’ de leur outil de travail, les travailleurs disent que plusieurs de leurs camarades furent sujets à des dépôts de plaintes de la part de l’administration. Ce qui a fait évoluer les revendications des grévistes qui, désormais, s’opposent à toute mutation de travailleurs en dehors de la wilaya et demandent le départ immédiat du directeur de l’unité. Ils exigent également qu’une enquête soit menée pour déterminer où sont passés les 127 milliards de centimes alloués par l’Etat pour assainir l’entreprise et dont le sort est inconnu à ce jour. Les grévistes exigent l’arrêt des poursuites contre les travailleurs et le paiement des journées de grève.                      

M.H.Khodja          

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