Le débrayage diversement suivi

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Le syndicat algérien des  paramédicaux (SAP) a mis hier sa menace d’une grève illimitée à exécution, pour manifester contre  «l’application partielle du statut de ce corps par le ministère de la Santé de la Population et

de la Réforme hospitalière». 

Au premier jour de ce mouvement de grève, l’ensemble des établissements sanitaires du territoire national fut paralysé. Du moins la majorité car au CHU de Tizi-Ouzou par exemple le taux de suivi ne dépasserait pas les 20%. Au niveau de la wilaya de Bouira, le débrayage des paramédicaux, notamment dans les structures sanitaires du chef-lieu de la wilaya, aurait été massivement suivie, selon M. Slimane Habel, coordinateur de ce mouvement à l’échelle locale. En effet, au niveau l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira, à titre d’exemple, le taux d’adhésion à ce mouvement, était hier à la mi-journée, selon M. Habel, de  l’ordre de 90%. Ce même taux, a été enregistré  à l’EPH de Lakhdaria, selon notre interlocuteur.  Pour ce qui de l’EPH de M’Chedallah, le coordinateur locale du SAP soulignera que faute de représentativité au niveau de cette structure de santé il ne pourrait donner une estimation précise.  A propos du taux de suivi de la grève sur l’ensemble du territoire de la wilaya, notre vis-à-vis a avancé le chiffre de 75%. Cela dit, selon le secrétaire général du SAP, M. Lounès Ghachi, le taux de participation à cette action de contestation a atteint les 90 % à l’échelle nationale. Ce taux de suivi, a-t-il dit, oscille entre 95% et 100% dans les wilayas du centre du pays.

«Le service minimum a été assuré par le corps paramédical », a ajouté notre interlocuteur.

«Les paramédicaux ont décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant une grève illimitée, car ils en ont marre des promesses non tenues. Ils exigent de la tutelle la concrétisation des engagements par rapport aux revendications du personnel paramédical », a fulminé le secrétaire général du SAP. 

Cette entité syndicale dénonce vigoureusement « le non-respect de l’application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, c’est-à-dire l’intégration des infirmiers brevetés, ainsi que l’absence d’un dispositif réglementaire garantissant la progression de carrière ». Cette organisation syndicale demande « la concrétisation des amendements statutaires telle que contenue dans le protocole de la commission mixte (Ministre/syndicat), l’application effective de certaines primes, notamment l’indemnité de garde, poste supérieur et indemnité de risque, ainsi que le respect du cahier des charges se rapportant à la formation paramédicale dans l’enseignement supérieur (LMD) ». «La réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleure considération », figurent également dans la plate-forme de revendications des paramédicaux.

L.O. Challal et correspondants

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