Le CHU accueille une délégation de l’OMS

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À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’hygiène des mains, qui coïncide avec le 5 mai de chaque année, le Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed a abrité hier, une journée d’étude sous le thème « l’hygiène des mains, un geste qui peut sauver des vies ». Une manifestation qui vient conforter l’adoption par l’Algérie de la charte d’engagement pour la maîtrise des infections associées aux soins dans les établissements hospitaliers, qui touchent, selon les études réalisées, pas moins de 14% des personnes hospitalisées. La manifestation a vu la présence d’une représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève, Mme Benedetta Allegranzi, qui devait par ailleurs assister par la suite dans la journée, à Alger, à la cérémonie de ratification par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière de la charte de l’OMC portant sur l’engagement de la lutte contre les infections liées aux soins. Mais auparavant, la déléguée de l’OMS a, donc d’abord, fait un saut au CHU de Tizi-Ouzou pour suivre le lancement de cette journée de sensibilisation sur la nécessité de préserver l’hygiène des mains, un geste qui parait simple, à priori, mais qui est bien souvent négligé même par les personnel de la santé. Une étude réalisée au niveau du CHU de Tizi-Ouzou le démontre aisément. Ainsi, il en ressort que moins de 30% du personnel médical s’applique au lavage des mains conformément aux mesures indiquées. Ce qui facilite l’apparition des différentes infections et des facteurs qui sont derrière leur diffusion dans les hôpitaux. Le comité de lutte contre les infections nosocomiales au CHU de Tizi-Ouzou a, ainsi, pointé du doigt certaines pratiques, parmi le personnel médical, qui pourtant connaît les dangers que représente le manque d’hygiène et son rôle dans diffusion des multiples infections. L’étude a été réalisée en quatre jours, sur tout le personnel de l’hôpital de Tizi-Ouzou. Elle a montré certaines habitudes contre-indiquées pour le personnel médical. C’est le cas, notamment, des spécialistes de la santé et autres infirmiers au niveau des établissements hospitaliers, qui se présentent avec leurs mains ornées de bijoux, bagues, montres et bracelets. 

Moins de 30% du personnel médical s’applique au lavage !

Les manches longues des tabliers proposés au personnel médical sont aussi à bannir. L’utilisation de gel hydro alcoolique ne figure pas parmi les pratiques régulières des concernés, alors que celui-ci réduit de près de la moitié les risques d’infections.  De son côté le Dr L’Hadj, du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, a déclaré dans la communication qu’il a présentée que les infections liées aux soins touchent une moyenne de 5 à 15% des patients hospitalisés, alors que les patients en soins intensifs en sont atteints à hauteur de 9 à 37%. D’après le conférencier, « la dernière étude ayant été réalisée par le ministère de la Santé en 2005, à travers 48 hôpitaux répartis sur le territoire national, en plus de 31 autres centres de santé a permis de découvrir que la moyenne nationale de prévalence aux infections liées aux soins est de 14% ». Il signalera, aussi, que plus de 60% de ces infections sont « manu portées ». Le Dr L’Hadj soulignera, aussi, que « l’année 2013 a connu le lancement par le ministère d’une opération de prévention, et incessamment, une enquête nationale sur l’hygiène des mains en milieu hospitalier sera instruite. Une mise à niveau de la stérilisation du matériel hospitalier est aussi prévue, en plus de l’organisation de l’élimination des déchets hospitaliers, en collaboration avec le ministère de l’Environnement ». L’adhésion de l’Algérie, en tant que 131ème pays, à la charte portant sur l’engagement à la lutte contre les infections liées aux soins, est aussi un pas pour le pays dans ce domaine. Il y a lieu de noter que l’ouverture de la journée d’étude, tenue hier au niveau du CHU de Tizi-Ouzou, a eu lieu en présence du wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi, du président de l’Assemblée Populaire de Wilaya et du directeur du CHU. Des communications ont été animées par des conférenciers français, tunisiens et marocains, en plus de spécialistes qui se sont déplacé d’autres régions du pays.                              

T. Ch.

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