Le secteur de la santé ne cesse d’être ébranlé par des actions de protestation des travailleurs. Cette fois-ci c’est l’intersyndicale de la santé qui entame une grève de trois jours, à compter d’aujourd’hui, à travers tout le territoire national.
Cette action de protestation est conduite par le syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), et le syndicat national du personnel de l’enseignement paramédical (SNPEPM). En effet, les hôpitaux seront paralysés, dès aujourd’hui à travers tout le pays. Selon les syndicalistes, le recourt à cette action de protestation est justifié par la non concrétisation des instructions du Premier ministre portant sur la prise en charge de leurs revendications. Dans ce sillage, le porte-parole de l’intersyndicale, Khaled Keddad, a fait état, lors d’un point de presse tenu avant-hier à Alger, d’un communiqué du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, qui stipule que les revendications des quatre organisations syndicales ne relèvent pas de ses prérogatives. Il a précisé que ce communiqué date du 17 avril dernier, après les deux rencontres qui ont eu lieu avec les services du Premier ministère et le département de Ziari. Selon l’APS, le chargé de la communication au sein du ministère de la Santé a fait savoir que 40 réunions ont été tenues avec les syndicalistes. « Si les conditions ne sont pas réunies, aucune avancée ne peut être réalisée », a indiqué le même responsable. Face à cet état de fait, les mêmes organisations syndicales estiment que la voix de la protestation reste le seul moyen pour se faire entendre et pousser les autorités à donner une suite favorable à leurs revendications. S’agissant des revendications mises en avant par les travailleurs de la santé y figurent l’intégration des 19 000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire des corps communs, aides-soignants et infirmiers brevetés, et l’augmentation des salaires de 40%, au lieu de 10%.
S. S.