La quasi-totalité des 13 établissements de santé de la wilaya de Béjaïa ont été paralysés, hier, suite au mot d’ordre de grève de plusieurs syndicats autonomes de ce secteur. Après la grève générale illimitée du syndicat des paramédicaux (SAP) suivie depuis plus d’une semaine, c’est au tour de la coordination de l’intersyndicale, regroupant le SNPSP, le SNAPSY (psychologues), le SNPSSP, le syndicat des enseignants paramédicaux et le syndicat SNAPAP santé de reprendre le chemin de la contestation pour exiger à la tutelle de réduire les activités de soins au service minimum. Les syndicats revendiquent, notamment l’application des statuts particuliers des corps de santé et aussi la révision de ces mêmes statuts, dans l’objectif de remédier aux «aberrations » constatées. Le SNAPAP, qui est à son 4éme round de grève cyclique, revendique, outre la révision des statuts des corps communs, celui des AMAR, le glissement catégoriel des paramédicaux brevetés, la régularisation des agents vacataires, contractuels, et aussi ceux du pré emploi, pour mettre fin à l’emploi précaire. Dans ce secteur où l’exposition aux maladies contagieuses et autres risques majeurs est à son comble, l’attribution de la prime de contagion, aux personnels de la santé est devenue le cheval de bataille de plusieurs de ces syndicats autonomes qui ne cessent, même en rangs dispersés, de créer haut et fort que le secteur de la santé est malade et que le marasme est généralisé.
N. Touati