Comment reconnaître une dépression ?

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Fatigue, anxiété moral en berne… Et si c’était une dépression ? Comment faire la différence avec une simple déprime passagère ?

La fatigue

La fatigue tient une place à part entière parmi les symptômes que l’on retrouve dans la dépression. Il s’agit d’une fatigue qui, contrairement a la fatigue ordinaire, se manifeste le matin et s’améliore le soir. Elle est liée à ce que l’on appelle le ralentissement psychomoteur.La moindre activité physique ou intellectuelle, mais aussi le simple fait d’aller dîner ou déjeuner avec des amis devient difficile.

L’anxiété

L’anxiété peut masquer la dépression. Mais il ne faut pas confondre le trouble anxieux qui est un malaise, un trouble de l’adaptation lié à un problème passager, professionnel ou familial, et une dépression.

D’ailleurs, les gens anxieux conservent leur énergie vitale et sont capables d’aller chercher de l’aide, d’aller consulter pour faire cesser leur angoisse. Ce dont ne sont plus capables les dépressifs. Toutefois, si les problèmes de l’environnement persistent trop longtemps et que la personne est fragile, les défenses du système cérébral vont être débordées et la maladie dépressive risque de s’installer.

Les troubles du sommeil

Le sommeil est perturbé lors d’une dépression. Le plus souvent les personnes se réveillent très tôt, en dernière partie de nuit et se sentent angoissées. Elles parlent volontiers de sensation de « crabe dans l’estomac. Cette perturbation du sommeil aggrave les fatigues physique et psychique ressenties par ailleurs.

La perte du plaisir

La perte du plaisir est caractéristique de la dépression : nous l’appelons « anhédonie. C’est une perte progressive. Au point que la personne ne s’en aperçoit pas. Elle peut se dire « je ne ressens plus les choses comme avant », sans en parler spontanément. Elle devient indifférente à ce qu’elle aime, c’est plus souvent l’entourage qui s’en rend compte. De même  « la dépression est une maladie des émotions où l’on observe souvent soit une hyper-émotivité (on pleure pour un rien) soit une froideur. La perte de la libido va bien sûr souvent de paire avec cette aplatissement de la capacité à se réjouir.

La dévalorisation de soi

Se dévaloriser peut être un signe de dépression. On identifie alors deux aspects. Le premier : la personne souffre d’un trouble de la personnalité elle s’est toujours sentie inférieure aux autres, mal dans sa peau. Il faut alors voir si d’autres symptômes sont apparus récemment (fatigue, anxiété…). Le second aspect : la personne avait jusque là une bonne estime d’elle-même et se met à se dévaloriser. Dans le cas d’une dépression, la dévalorisation de soi s’installe durablement.

Les troubles alimentaires

Le plus souvent, la dépression est associée à une perte d’appétit et à un amaigrissement. Mais il peut arriver, au contraire, qu’elle s’accompagne de crise de boulimie avec une appétence plus marquée pour le sucré. Il pourrait s’agir de deux formes cliniques différentes de dépression.  La première toucherait plus souvent les personnes les plus marquées par une vulnérabilité biologique liée en partie à l’hérédité et en partie à l’enfance », précise notre interlocuteur.

Les idées noires

Le plus grand danger réside dans les idées suicidaires qui peu à peu deviennent obsessionnelles, la mort apparaît à la personne comme la seule issue.

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