Djerrah en marge du développement

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Alors que d’autres villages de M’Kira commencent à sortir du sous- développement et de l’isolement, Djerrah, qui n’est pourtant qu’à cinq kilomètres du chef-lieu communal, Tighilt Bougueni, sur la route vers les Issers, ne voit, quant à lui, rien venir.

Les habitants de ce village commencent à désespérer en voyant que toutes leurs démarches n’aboutissent à rien. « Nous sommes isolés. Nous sommes enclavés entre les deux wilayas (Tizi-Ouzou et Boumerdès) et notre cadre de vie ne s’améliore, contrairement aux autres villages de la commune. Tous les exécutifs qui se sont succédé à la tête de l’APC nous ont promis d’améliorer notre quotidien, mais cela n’est resté qu’au stade des promesses sans suite. Sommes-nous réellement des citoyens à part entière? « , se demande un habitant rencontré au village. Notre interlocuteur nous apprendra, par ailleurs, que Djerrah n’est jamais été pris en compte par les élus depuis la création de la commune en 1985. Et à un autre de citer tous les manques : » La route du village est entièrement dégradée. Il est difficile de l’emprunter même à pied. Nous n’avons ni eau ni éclairage public. Nous vivons dans l’isolement total « . Dans ce hameau, il n’y a rien pour les jeunes. Ils n’ont que le café maure, pour passer leurs journée s’adonnant à d’interminables parties de dominos, ou encore ces terrains vagues où ils s’initient aux divers vices, aussi dévastateurs les uns que les autres. D’ailleurs, les quelques jeunes rencontrés nous ont sollicités afin de demander aux autorités de leur inscrire une aire de jeu et un foyer pour jeunes. Devant tous les manques, les habitants du village lancent un appel pressant en direction de la nouvelle APC, installée en novembre dernier, pour les sortir de leur marasme. « Nous vivons encore dans le sous-développement, contrairement aux autres villages de la commune et de la wilaya qui ont bénéficié de beaucoup de projets », dira un dernier habitant. Ces villageois se préparent, par ailleurs, à mener des actions qui, disent-ils, leur permettraient d’arracher quelques commodités, notamment le bitumage de la route et l’amélioration de l’AEP, à quelques jours de l’été.

Amar Ouramdane

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