Les citoyens de la localité d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, se plaignent de l’absence d’une pharmacie assurant la garde de nuit.
Le problème se pose notamment à l’approche de la période des grandes chaleurs, où certaines pathologies telles les diarrhées et les fièvres sont légion, notamment chez les enfants et les nourrissons, mais aussi les morsures de serpents, de scorpions et autres insectes. En effet et en dépit du grand nombre de pharmacies recensées à travers le chef-lieu communal, en moyenne deux par quartier, le citoyen souffre toujours du problème du manque de pharmacies de garde, et ce, malgré les instructions données et les notes transmises par la direction de la santé de la wilaya de Bouira, aux gérants et propriétaires des officines, pour assurer les permanences, notamment durant la nuit. Les citoyens habitant aux extrémités Est et ouest de la ville sont les plus touchés par ce problème. Ils affirment que plusieurs patients, atteints de maladies chroniques, ont été victimes de ce manque. «Les médecins de garde, au niveau des établissements hospitaliers, prescrivent généralement à leurs patients des traitements à entamer dans les minutes qui suivent la consultation. Certains sont obligés de se déplacer jusqu’au chef-lieu de Bouira, pour se procurer les médicaments prescrits », se désole un habitant du quartier Aradh Saleh. Selon notre interlocuteur, la peine de ces citoyens, partant à la recherche de médicaments, s’accentue à partir de 21h 30, l’heure de la fermeture habituelle de ces officines. «C’est encore plus récurrent et plus compliqué en hiver, les week-ends et les fêtes nationales et religieuses », ajoute ce dernier. Toutefois, les pharmaciens, que nous avons rencontrés, imputent le problème du manque de pharmacies qui assurent la garde, à l’insécurité. Le seul pharmacien de la rue Emir Abdelkader, qui s’est porté volontaire pour assurer la garde de nuit, à défaut d’être relayé par d’autres officines, a fini par lâcher prise, laissant, ainsi, la population dans le désarroi total. Les citoyens confrontés à cette situation s’en remettent ainsi aux responsables de la direction de la santé de Bouira, afin d’imposer aux gérants et propriétaires de pharmacies le système de permanence.
Oussama. K.