Le secteur de l’éducation dans la wilaya de Béjaïa est dans un état « catastrophique », déclare le CNAPEST-élargi qui a dressé un tableau peu reluisant de la gestion du secteur au niveau de la wilaya. A travers un communiqué rendu public hier, il annonce la tenue d’un conseil de wilaya, aujourd’hui. Le syndicat, répondant aux recommandations de son conseil national, a prévu cette réunion de wilaya, pour analyser la situation du secteur. Selon le CNAPEST-élargi : « cette fin d’année scolaire 2012/2013 se déroule sur fond de tensions exacerbées par la rigidité qui caractérise le traitement des différents dossiers soumis au directeur de l’éducation et au wali de Béjaïa ». Cela est dû,; en partie, au zèle de quelques responsables locaux, dénonce le syndicat. « Aux situations administratives et financières, à l’anarchie régnant dans plusieurs établissements, due aux comportements zélés de certains responsables locaux et aux problèmes d’intégration engendrés par les erreurs dans l’application des dispositions du statut amendé s’ajoute la problématique épineuse du manque et de la vétusté des infrastructures scolaires », est-il écrit dans le communiqué. L’écrit fait état d’une dégradation sur tous les plans, touchant les établissements scolaires des trois paliers qui relèvent de plusieurs régions de la wilaya. Une situation exacerbée, selon le syndicat, par le retard accusé dans l’achèvement des projets. « Sur les dix-huit établissements scolaires du secondaire, inscrits au profit de notre wilaya durant les dix dernières années, seuls deux ont été réceptionnés. Une situation de laisser-aller et d’échec qui n’a pas été sans conséquences sur le déroulement des années scolaires successives. A noter également que le même constat est vécu au niveau des établissements du moyen et du primaire. La situation est d’autant plus regrettable que la sonnette d’alarme a été tirée à temps par le CNAPEST- Elargi sans que cela ne trouve l’issue favorable attendue auprès de la wilaya et de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), qui portent aujourd’hui l’entière responsabilité des conséquences induites par ce blocage. Les cas de Barbacha, Aït Smail, Bordj Mira, Adekar, Technicum Sidi Aïch, chef-lieu de wilaya, pour ne citer que ceux-là se trouvent presque dans un état d’arrêt », lit-on sur le communiqué. Outre ces anomalies, le syndicat estime que certaines pratiques au sein de la direction de l’éducation aggrave davantage la situation. « La gestion interne de la direction de l’éducation vient compliquer davantage le marasme existant, en ce sens que le retour aux pratiques clientélistes auxquelles font recours certains services au sein de cette institution, ne contribue pas au règlement des problèmes énumérés. Le directeur de l’éducation est ainsi interpellé quant à l’éradication de tels comportements préjudiciables ayant déjà tiré des années durant, vers le bas le secteur de l’éducation de notre wilaya », écrit le CNAPEST-élargi dans son communiqué.
M.H.Khodja
