Plusieurs dizaines de travailleurs de l’Office des périmètres irrigués (OPIBO) de la wilaya de Bouira, ont tenu, dans la matinée d’hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Les manifestants, visent, par cette action, à réclamer leurs salaires, qui sont gelés, d’après eux, depuis plus de dix mois. L’un des contestataires expliquera, sans retenue aucune, « les incohérences de la tutelle », qui n’est autre que la wilaya. « Comment peut-on mépriser autant les personnes ? Les responsables continuent encore, et toujours, de faire la sourde oreille et exceller dans la politique de l’autruche. C’est inadmissible ! », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « On nous méprise systématiquement ! Cela nous pousse à nos derniers retranchements, on n’en a assez d’être marginalisés ». Selon les protestataires, plusieurs écrits et requêtes ont été adressées à la wilaya, au ministère de l’hydraulique et même au Premier ministre, mais en vain. «Notre office est un établissement public à caractère économique, qui est placé sous la tutelle de monsieur le wali de Bouira. C’est du moins ce qui est stipulé dans les articles 3 et 5 de notre statut », soulignera un autre ouvrier, avant d’expliquer : « L’année passée, nous avons transmis aux autorités compétentes notre souhait d’être transférés à l’ONID. Mais depuis le 13 mars 2012, ce dossier est resté dans les tiroirs… C’est malheureux !», s’est-il désolé. Concernant les salaires, les manifestants ont mis en exergue la « récurrence » de ce problème question. « On paie la mauvaise gestion de cet office ! On se retrouve déficitaire, sans même avoir commencé le travail, c’est tout de même un comble !». Pour rappel, au mois de mai de l’année dernière, les producteurs de pomme de terre du périmètre irrigué des Aribs de Ain Bessam ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer de l’eau pour l’irrigation de leurs cultures. Pas moins de 100 exploitants agricoles étaient dans l’attente de l’affectation d’un quota de 4 millions de m3 d’eau, destinée à l’irrigation, par l’ex OPIBO, office chargé de la gestion du périmètre irrigué. Le problème des dettes, notamment celles contractées auprès de la Sonelgaz par l’office, dont la gestion devait être confié à l’ONID (office national de l’irrigation et le drainage), n’a toujours pas été réglé et le transfert n’a jamais eu lieu.
Ramdane. B.