Nous apprenons auprès d’un élu de l’APC de M’Chedallah, qu’une opposition au passage du réseau de transport d’AEP sur leurs terrains, a été émise par des propriétaires au niveau de Berghout, au village Ath Yekhlef.
Ce projet confié à l’Algérienne des eaux, est une adduction à partir du réseau d’AEP d’El Aïnsar Averkane au niveau d’Ath Hamadh, dans la commune de Saharidj, au profit du même village et plusieurs agglomérations périphériques telles que Verghout, Iroufa et Thighilt N’Aith Amar, soit une population d’environ 2500 âmes, qui souffrent d’une pénurie aigue à chaque saison estivale. Cette énième opposition, venant des propriétaires de terrains, souligne une fois de plus la manière dont sont bâclés de tels projets, notamment la première opération, qui consiste en le levé topographique. L’on ne se rend compte du tracé d’un projet qu’une fois les chantiers chargés de leurs réalisations arrivent sur les lieux, et dans cette situation, la première réaction du propriétaire est de protéger ses biens, ce qui est légitime. Et même si l’on arrive à le convaincre d’accepter le passage de l’ouvrage, les contraintes des évaluations pour les indemnisations surgissent immédiatement. Et les citoyens, qui ont déjà eu à en faire l’expérience dans d’autres situations similaires, se plaignent de la sous évaluation de leurs terrains, qui s’appuieraient sur d’anciens barèmes non actualisés. Surtout que ces terres représentent, pour la plupart, leurs sources de vie, étant des oliveraies, et la loi dans ce cas ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre. Rappelons que dans la région, les projets de grande utilité publique ont été bloqués durant des années à cause de ces oppositions. L’on citera, pour exemple, celui du réseau du transport du gaz de ville entre Chorfa et Takerboust, la ligne électrique de haute tension de Thameur à Bejaia, la ligne de chemin de fer Bouira-Bejaia, le réseau de transport d’AEP à partir du barrage Tilesdit de Bechloul vers Bordj Bou Arreridj. Et exception faite de la ligne électrique HT dont les citoyens de Semmach ont demandé à ce qu’elle soit éloignée de leurs maisons, le reste de ces projets énumérés ont été bloqués pour les mêmes motifs, à savoir la sous évaluation des terrains et la non consultation des propriétaires à l’avance.
Oulaid. Soualah.