Enième fermeture du barrage de Tichy Haf

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Plusieurs centaines d’habitants des communes de Bouhamza et Tamokra se sont donné rendez-vous, mercredi dernier, au village Mahfoudha, pour bloquer tous les accès menant au barrage de Tichy Haf. 

Ces villageois, plus de 400 personnes, réclamaient l’accélération des procédures d’indemnisation et de dédommagement, après qu’ils eurent été expropriés, pour la construction du barrage. Au nombre de 450, ils ont investi, le même jour, la station de traitement des eaux, quelques-uns ayant même escaladé le mur du barrage, malgré la présence des éléments de la gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux pour les en dissuader. Les villageois ont également tenté de  fermer la vanne qui alimente plusieurs communes du couloir Akbou-Béjaïa, mais en vain. Soutenus dans leur action par d’autres villageois, venus d’autres localités des deux communes, les protestataires disent ne pas comprendre l’immobilisme des pouvoirs publics et dénoncent le retard dans le règlement de l’indemnisation. Il est utile de signaler que d’autres terres ont été submergées, l’hiver dernier, par les eaux du barrage de Tichy Haf, et les propriétaires réclament des indemnisations. « Nous réclamons l’indemnisation de tous les propriétaires terriens avec des montants satisfaisants, pas des  sommes symboliques. Et nous sollicitons également la direction de l’Hydraulique pour l’inscription des terres nouvellement inondées par les eaux du barrage », a exigé M. Baztoute Djamel, représentant des expropriés.  Il ajoutera :« Nous avons décidé d’occuper les lieux jusqu’à la satisfaction de nos revendications et nous procèderons, s’il le faut, à la fermeture des vannes du barrage », menace-t-il.  Il faut dire que le barrage de Tichy Haf a été le théâtre de plusieurs actions de protestation ces derniers mois. Un mode opératoire utilisé  par les expropriés comme un moyen de pression sur les pouvoirs publics, afin de faire aboutir leurs revendications. Ce fut le cas, en effet, le  22 mars dernier, lorsque les habitants de la localité de Guendouze, dans la commune d’Aït R’zine, ont procédé à sa fermeture pour dénoncer la situation dans laquelle vivent les habitants de leur commune. Ils dénonçaient particulièrement le problème des chutes de tension et du manque d’eau potable, et réclamaient le raccordement de leurs foyers  au réseau de distribution du gaz de ville.                                          

 Keddouh Mohand Seghir

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