Dans le cadre des commémorations du quarantième anniversaire du déclanchement de la lutte armée du Front Polisario, en date du 20 mai 1973, l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, a organisé hier, une journée de solidarité avec le peuple Sahraoui. Lors de cette manifestation, a laquelle ont pris part de nombreux étudiants sahraoui venus des diverses universités du pays, mais aussi une délégation diplomatique du Sahara Occidental occupé les participants ont scandé haut et fort leur droit « légitime et inaliénable », à l’autodétermination. Les différents orateurs qui se sont succédés à la tribune, ont unanimement dénoncé les « exactions » commises par le Maroc contre leur peuple et ont réaffirmé que « le pays colonisateur (Maroc, ndlr), viole toutes les conventions internationales en matière des droit de l’Homme et se moque ouvertement des résolutions de l’ONU ». L’atmosphère à l’intérieur de l’auditorium, était emprunte d’indignation mais aussi et surtout de révolte. L’emblème du Sahara occidentale était accroché un peu partout et les portraits des prisonniers politiques détenus dans les geôles du royaume de Mohamed VI, accrochés à l’entrée de la salle. Les hôtes de Bouira, brandissant le drapeau de leur pays, n’ont eu de cesse de faire la parallèle entre la guerre de révolution algérienne et la leur, en expliquant que : « Les causes justes finissent tôt ou tard par triompher ! L’Algérie a vaincu l’une des plus redoutables armées du monde, grâce à aux hommes et aux femmes qui avaient foi en leur idéal et une conviction inébranlable en leur cause. Cette dernière, a fini par éclater au grand jour. Aujourd’hui, votre pays est libre et souverain », dira M. Bachir Mohamed Mouloud, diplomate de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Par la suite, c’est M. Mahrez Laamari, président de l’association de solidarité avec le peuple Sahraoui, qui prendra la parole. L’intervenant, tout affirmant le soutien « sans faille » de l’Etat et du peuple algérien à propos de la question sahraoui, n’a pas manqué de décocher quelques flèches envers le leader Hamid Chabat, du parti politique marocain « Istiqlal ». Ce dernier, a récemment réclamé à l’Algérie de « restituer Tindouf, Colomb Bechar, Hassi Baida et Elknadssa au Maroc». A ces « exigences », M. Laamari, a rétorqué : « Ces paroles ne sont que les divagations d’un hurluberlu qui prend ses fantasmes pour des réalités ! », et de poursuivre en dénonçant les « graves incartades » de l’homme politique marocain: « L’Algérie a prouvé à travers l’histoire que nul n’a le droit de remettre en cause son intégrité territoriale et ceux qui se sont risqué à le faire, ont eu à subir les conséquences », a-t-il lancé. Cette déclaration, qui sonne comme un avertissement à l’égard de toutes « velléités » émanant du voisin marocain, a été fortement applaudi par l’assistance. Enfin, un accord de partenariat a été signé entre l’Union des étudiants Sahraoui et l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA).
Ramdane. B.
