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Ça bouge dans toutes les directions

Les candidats aux communales du 24 novembre prochain, soufflent le chaud et le froid. Dans les cafés, dans les bus, dans les villages, de bouche à oreille, ils essayent à tout prix de faire passer leur message et tentent tant bien que mal de jouer toutes leurs cartes pour séduire et convaincre les citotens de voter en leur faveur.En effet, ces derniers jours et à l’approche de la date butoir, la coquette station balnéaire, Melbou, ne bat plus qu’au rythme des élections partielles prochaines qui mettront un terme au mouvement électrique qui y prévaut et par là même délivrer les “chanceux” élus de leur angoisse et permettre aux citoyens d’en finir avec une formalité “sans plus”.A Boulzazène comme à Tizi El Oued, à Melbou où à Ledjnane, l’atmosphère est presque identique, les populations attendent avec impatience l’arrivée des “caravanes électorales” pour extérioriser leur ras-le-bol et surtout écouter et analyser les discours des candidats. “Jusqu’à présent c’est kif-kif, cower w âti laâwer”, nous a déclaré un jeune chômeur et d’ajouter : “à chaque regroupement, certaines têtes de listes plongent dans l’irréel et tentent de s’imposer en tant que sauveteurs, à les croire ils sont détenteurs de la bague de “Sidna Souleyman”, le pire “kul wa yeqqar d timizine iw ig ghemine” (chacun prône la bonne qualité de son blé), allusion au programme et à la gestion.Devant l’absence des tableaux d’affichages, côté publicité, c’est plutôt, à qui mieux, s’amuse à coller les photos des candidats n’importe où même dans les endroits isolés… Sur des troncs d’arbres… Les partis “nantis” ou possédant plus de moyens, doublent la mise et s’arrogent même le droit de recoller leurs listes, d’autres par contre, qui puisent dans leurs maigres moyens n’arrivent même pas à confectionner leurs affiches auprès des imprimeries et recourent au “scanner” pour leurs listes et parfois se contentent de la photo du premier candidat au “trône”.A Tarikt, un hameau perché sur les hauteurs de la montagne d’Aghouf, jouxtant la commune de Tamirdjet versant ouest, la tension monte de plusieurs crans à chaque approche des candidats, pour preuve, l’absence des panneaux publicitaires laisse présager que les 500 âmes qui vivent dans ce village semblent n’être d’aucune importance nous dit-on. “Vous savez, depuis l’annonce de la tenue des élections partielles en Kabylie, notre région et doublement visitée par tous les candidats”, nous a déclaré un jeune enseignant qui n’a pas été tendre envers les formations politiques qui y déferlent quotidiennement. “Si c’est une chasse aux voix, nous disons à tous le monde que nous allons voter avec conviction pour des personnes que nous jugeons intègres et en aucun cas à l’aveuglette, les discours sont vraiment de haut niveau et idem pour les programmes, mais comme disait Slimane Azem : “S’ufela yechbeh yerkem dakhel m it ldigh- yerka”. (beau de l’extérieur, pourri de l’intérieur !), enchaîna-t-il.Bref, beaucoup d’encre a coulé à propos de ces élections partielles qui ont complètement “préoccupé” toute la population de la région et l’a plongé dans de profonds calculs. Pronostic difficile, verdict le 25 novembre. Wait and see !

Rabah Zerrouk

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