L’association culturelle Tafukt de la commune d’Ath Boughardène (Assi Youcef) a organisé un grand gala artistique pour rendre hommage à Mouh Ihadadene, un des premiers chanteurs de la région. Avant-hier, les membres de ladite association ont, également, déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Saïd Ihadaden, le père du chanteur, un moudjahid qui a rejoint les maquis de l’ALN dans la localité et qui a rendu l’âme le 18 mai 2009. L’hommage, rendu à Mouh Ihadaden, a drainé beaucoup de monde. Les chanteurs présents à cette occasion ont égayé les jeunes de cette localité. Hali Slimane, Amrouni Djaffar, Djilali Yadaden, attab Saïd et le jeune Fateh, petit fils de mouh Ihadaden, ont animé et chauffé la scène. À l’âge de 74 ans, Mouh Ihadaden n’a encore rien perdu de son talent. Sa voix est encore angélique et sa mondole vibrait à un rythme effréné. La chanson, qu’il a interprétée et qui traduit l’attachement à la patrie, à la culture et à la langue amazighe, se voulait un grand hommage aux chouhada de la glorieuse révolution de Novembre 54. Ensuite, d’autres chanteurs se sont succédés au micro. Des récitals poétiques, animés par Amrane Salem, Djaroun Amar, Amrouni Saïd et Akli Madjid, ont, également, eu lieu. Rappelons que Mouh Ihadadene a débuté dans la chanson durant les années soixante. Il a deux albums sur le marché :Taqbaylit et Afalku. Questionné à propos de ce maigre repertoire, le chanteur répondra : « La vie c’est des priorités. Le manque de moyens et ma nombreuse famille m’ont éloigné de la chanson. À présent, ma situation s’est améliorée et je promets à mon public de revenir avec de nouveaux albums ». « Un grand coup de chapeau aux jeunes de l’association Tafikt pour avoir pensé à moi et à mon défunt père », ajoute-il.
Hocine T.